L'Apiculture au Maroc - avec Abeille & Nature -
Date de révision de la page: 02/11/2024
Suite au tremblement de terre du 09 spetembre 2023...
SOS ! aidez les Apiculteurs Marocains impactés |
. Un avenir incertain pour les apiculteurs marocains ?
Lors de mon tout premier voyage au Maroc en 2011, je fus sollicité pour un audit par une entreprise apicole marocaine devant faire face à une perte colossale de ses colonies d'abeilles en quelques années. Se retrouvant dans un manque évident de production, ma mission était de découvrir les différentes causes et raisons de la disparition de ces abeilles du Maroc ainsi que les raisons de la diminution de la production du miel marocain.
Dans les années florissantes, cette exploitation marocaine parvenait à produire annuellement plusieurs dizaines de tonnes de miel et non des moins célèbres:
Miel de jujubier, de thym, de romarin, d'euphorbe, de caroubier, d'amandier, de lavande, de bigaradier, d'oranger, d'eucalyptus, d'acacia gommier et de nombreux autres miels moins spécifiques.
Aujourd'hui, partout au Maroc, y compris dans le Gharb (région la plus mellifère où se concentre 80% de l'apiculture marocaine), la production est au plus bas. Que s'est-il passé et pourquoi les apiculteurs marocains sont-ils dans la même tourmente que les apiculteurs européens ? Faut-il incriminer l'agriculture uniquement ? Des montagnes de l'Atlas à la plaine de Kénitra au nord, c'est partout le même constat.
Fort de mon expérience professionnelle vécue dans plusieurs pays chauds de la planète, le plus difficile était de rester objectif et de ne pas me rendre sur place avec des idées préconçues et encore moins dans l'idée de tout révolutionner en proposant un changement radical de méthode, mais à l'inverse, avec un regard neuf et totalement neutre. Malheureusement, au fur et à mesure de mes investigations, force était de retrouver un certain nombre de pratiques nuisibles pour les abeilles (pour ne pas dire catastrophiques), tant agricoles qu'apicoles.
. La perte des colonies d'abeilles au Maroc
Les pesticides ?
Comme partout dans le monde, les colonies d'abeilles marocaines connaissent une chute libre. Dans la partie Nord du Maroc, on retrouve des étendues de cultures, tant maraîchères qu'arboricoles et d'agrumes. Est-il utile de constater ici, que les pesticides modernes sont une pratique courante et que la perte est plus significative dans cette vaste région considérée comme le "grenier du Maroc" tout autant que le "futur grenier de l'Europe" (?)
Ce qui était autrefois (moins d'une vingtaine d'années) un Paradis pour Abeilles est aujourd'hui devenu leur véritable sanctuaire.
Nombre d'apiculteurs marocains n'ont pas mesuré toute l'importance de ces divers traitements pesticides et osent encore chaque année, croire au miracle qui hélas ne se reproduira plus tant que l'agriculture ne fera pas marche arrière. Les Marocains s'en remettent "à la grâce de Dieu..", "si Dieu veut".. Mais bien que je sois fondamentalement croyant, à mon avis, avant que Dieu s'en mêle, faudrait-il que l'homme lui-même fasse d'abord un premier pas et un peu de ménage. Pour étayer ce point, je citerai un exemple:
Le Miel d'oranger a été un des fleurons des miels du Maroc. Il attire beaucoup de convoitises de la part des apiculteurs marocains. Afin d'être présents à la floraison des orangers (entre autres), les apiculteurs professionnels amènent leur ruches 2 mois avant la floraison. Or entre la dernière cueillette et l'apparition des nouvelles fleurs, les arbres fruitiers vont subir plusieurs pulvérisations de pesticides. Par conséquent, les pesticides, oui bien sûr, sont en première ligne, mais l'apiculteur a provoqué la mortalité prématurée de ses abeilles en arrivant sur site de manière trop précoce. Cette situation n'est pas isolée puisqu'il en est de même sur ne nombreuses plantations agrumières.
Quelques grosses exploitations agrumières mettent pourtant en garde les apiculteurs en les prévenant des jours de traitement afin qu'ils puissent retirer leurs ruches à temps. Croyez-vous que ces apiculteurs feront cet effort des va-et-vient qui épargneraient leurs abeilles ?
Prenons un simple exemple en nous appyant sur ce croquis représentant l'apiculteur qui ne fera pas l'effort de retirer ses ruches
Dans notre exemple, l'exploitant dispose de 300 hectares soit un rectangle d'environ 2500 m x 1200 m
Au premier traitement, si l'apiculteur ne retire pas ses ruches, il perdra l'équivalent de 1/5ème de ses 200 colonies soit 40 colonies.
idem lors du second traitement, idem lors du 3ème, 4ème et 5ème à la fin duquel il n'aura plus la moindre abeille dans ses ruches si ce n'est que des abeilles moribondes...
Bien que cette estimation soit grossière (car en réalité ce sont toutes les colonies qui seront contaminée pour 1/5 des rentrées de nectar dès le traitement de la première parcelle), les pertes décrites ici sont à minima et non à maxima
Quel serait l'emplacement idéal ?
En fait (si on peut parler d'idéal), l'empacement optimal du rucher serait à gauche du croquis et à une distance de 1000m de l'exploitation. Une fois la première tranche de la parcelle traitée, notre apiculteur devrait augmenter la distance de 500 m soit 1500m de la parcelle.
Avant le 3ème traitement, le déplacement du rucher devrait se faire à 2000 m de distance.
Avant le 4ème traitement à 2500m
D'autres combinaisons de déplacements sont envisageables toutefois en déplaçant par exemple le rucher à droite de la parcelle dès lors que les distances sont respectées.
Très compliqué tout cela car cela impose une logistique millimétrée et en parfaite coordination avec le responsable de l'exploitation agrumière. Or, il y a de très fortes probabiltés pour que, en reculant son rucher, notre apiculteur se rapproche dangereusement d'une autre exploitation
Conclusion ? Si les colonies ne sont pas déplacées, elles sont vouées à dispâraître si elles ne sont pas implantées à un minimum de distance de l'exploitation agricole. Alors certes, notre apiculteur récoltera un peu de miel (en fonction du nombre de colonies), mais cela aura pour conséquense une perte de son rucher.
Si l'apiculteur n'a pas retenu la leçon de ce qui a été dénoncé il y a une bonne dizaine d'années dans l'excellent reportage "Le Titanic apicole", il ne faudra pas s'étonner de la chute brutale des ruchers marocains, en tous cas, pour ceux qui se rendent sur des vastes terroires traités.
Une future boucherie des abeilles ?
la solution adoptée par les bouchers des abeilles américains (car on ne peut plus leur donner le nom d'apiculteurs), c'est de disposer de "paquets d'abeilles" et non de colonies. Ainsi, l'agriculteur agrumier payera et indemnisera à hauteur de tant de Dirhams chaque paquet d'abeilles, quant à notre boucher des abeilles, lui, il se transformera en "éleveur-boucher" et non plus en apiculteur récoltant puisqu'il est sûr de ne pas récolter et de surcroît, de tuer ses abeilles. Est-ce cela votre apiculture souhaitée pour les générations à venir ?
Les écritures sacrées du Coran n'enseignent-elles pas à ne pas maltraiter les animaux et encore moins les abeilles qui sont des créatures de Dieu, salutaires pour l'homme ?
Quid de la Formation ?
Malgré la mise en place d'un "Plan Maroc Vert", je pense que la formation en apiculture n'a pas été prise suffisamment en compte et a plutôt été une "laissée pour compte" dans cette volonté de développement d'une agriculture intensive, toujours plus demandeuse de produits phytosanitaires, de traitements chimiques et autres engrais. Par conséquent, je ne serais pas surpris de constater que la courbe des demandes de subventions suive la courbe de la demande en pesticides.
Je ne m'attarderai donc pas sur cette partie de la perte des abeilles liée aux traitements chimiques des surfaces agricoles mais j'invite toutes les bonnes volontés marocaines à réfléchir sérieusement sur l'impact que les traitements infligent aux abeilles (et autres insectes pollinisateurs) ainsi qu'à toute la biodiversité marocaine en martelant qu'il ne faudra pas s'étonner si dans un avenir très proche, les abeilles au Maroc ne seront plus que dans le souvenir d'un passé qui était florissant. Puissiez-vous ne pas tomber dans le piège immense tendu par ces firmes de l'agro-chimie dont le seul objectif ne vise qu'à nous faire consommer du maïs et autres céréales détenues par des brevets bien ficelés.
Continuez à préserver et à développer vos espèces endémiques sans jamais regarder vers des espèces à importer qui vous seront présentées comme plus productives (exemple: l'abeille jaune) mais qui au fond se révèleront être une catastrophe de plus pour l'apiculture au Maroc et vous serez certainement demain, le grenier du Monde ! Fuyez l'abeille Buckfast et refusez catégoriquement de travailler avec cette abeille hybride importée de France ou d'Europe, car c'est une abeille invasive qui détruira en quelques années vos souches d'abeilles endémiques comme l'Intermisa. Ne croyez surtout pas que l'abeille Buckfast résoudra vos problèmes d'apiculture ! C'est tout l'inverse qui se produira. Faites preuve de sagesse pratique en favorisant vos abeilles endémiques.
Intéressons nous donc maintenant dans cet espoir, à l'aspect des mauvaises pratiques apicoles.
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. Les mauvaises pratiques apicoles: l'urgence est dans la Formation
Hélas et malheureusement, les mauvaises pratiques sont nombreuses faute de connaissances et compréhension basique. L'apiculture est ancestrale au Maroc et si elle s'est transmise de père en fils dans les générations précédentes, elle attire de plus en plus de citadins (ou périurbains) en quête d'une activité apparemment lucrative (sur le papier en tous cas). Pour certaines personnes bien intentionnées, avoir des abeilles, c'est se garantir de pouvoir consommer leur propre miel, un miel plus sûr de qualité, même à petite quantité, à titre personnel. Ce n'est pas faux et pas un mauvais objectif, mais faut-il considérer dans ce cas 2 choses:
- - Acquérir des abeilles endémiques marcocaines
- - Se former aux bases de l'apiculture car il ne suffit pas d'acheter des ruches et des abeilles pour que cela fonctionne tout seul
L'apiculture au Maroc: un miroir aux alouettes ?
Contrairement à ce qui se prétend sur internet, l'apiculture ne permet plus de lutter contre la pauvreté et le chômage, bien au contraire, elle enfonce souvent la tête sous l'eau de ceux qui osent encore le croire... N'oublions pas en effet, les phénomènes climatiques comme les sècheresses à répétion, l'augmentation du prix du gas-oil (donc les transports), le surnombre des ruchers présents dans les zone mellifères et bien d'autres causes encore comme la fragilisation de l'abeille, faute d'une bonne gestion et de bonnes pratiques de sélection, totalement absentes.
Il suffirait pourtant de peu de choses pour renouer avec ce revenu complémentaire que pourrait apporter l'apiculture à des personnes très modestes.
De plus en plus de marocains de retour au Pays, souhaitent venir y implanter une exploitation apicole. Peu en définitive ont pleinement conscience des difficultés auxquelles ils s'exposent, partie souvent occultée par l'attrait des subventions possibles à l'installation (via le milieu associatif). Sans aucune formation, ceux qui parviendront à l'aboutissement de leur projet, déchanteront bien vite devant les taux importants de mortalité. Or, ce qui est regrettable, c'est que l'obtention de ces subventions manqueront cruellement aux petits exploitants apicoles déjà présents et avec la tête sous le niveau de l'eau.
Toutefois, si les apiculteurs marocains semblent être des apiculteurs de bonne volonté dans l'ensemble, une très grande majorité d'entre eux n'ont pas la maîtrise de leur art. Ne vous méprenez pas en lisant ces quelques mots. Je veux faire ici une distinction entre le nombre d'années de pratique et la maîtrise qui sont à mon avis deux choses bien distinctes. En effet, on peut très bien pratiquer l'apiculture depuis des années et ne pas maîtriser cette activité. Pour meilleure preuve: la perte énorme (supérieure à 30%) des colonies d'abeilles chaque année. Quand je parle de pertes, je n'englobe pas les mauvaises colonies; celles qui ne produisent rien, qui coûtent de l'argent à leur apiculteur, qu'il faut sans cesse nourrir au sucre et traiter contre le varroa etc. etc.
Remarquez que ce n'est pas spécifique au Maroc puisque on peut en dire presque autant pour l'apiculture de loisir française, mais qui usera de discernement ?
Voici donc la partie visible de l'iceberg, ce qui me conduit à penser qu'il est urgent de mettre en place un véritable plan de formation pour l'apiculture marocaine. L'apiculture au Maroc, pourrait permettre à des milliers de petits agriculteurs (qui sont généralement contraints à l'exode) de s'en sortir en augmentant leurs revenus. Il ne faudrait pas moins de 4 ruches par agriculteur pour qu'il envisage un avenir meilleur, à condition qu'il pratique une apiculture sédentaire sans tomber dans le piège de la transhumance.
La vraie question qui se pose, est: Comment former tout ce petit monde car le Maroc est très étendu ! Les fermes sont fort isolées... Je mûris mon idée d'organisation de stages mais seul... c'est mission impossible (voir l'enadré ci-dessus)
Les agriculteurs ne sont pas suffisamment informés des bienfaits de l'apiculture
En visitant une grosse exploitation de la région de Kenitra, force était de se rendre à l'évidence de ce constat. Le gérant de cette grande exploitation agricole (et arboricole) autorisait en effet un apiculteur à implanter temporairement ses colonies pour polliniser ses orangers. Quoi de plus naturel penserez-vous ? Oui, sauf que..
Sauf qu'il imposait un seul emplacement en bordure de son exploitation alors que son étendue d'orangers correspondait à une superficie d'un rectangle de plus de 8 km x 2 km. Une des raisons majeures de cette imposition tenait au fait qu'il ne voulait pas que son personnel agricole soit piqué par les abeilles (!) De toute évidence, non seulement il ignorait tout de la meilleure implantation à permettre à cet apiculteur, mais
également, il ne faisait pas la distinction entre des abeilles butineuses pacifiques et les gardiennes des ruches. Quand j'ai interrogé le technicien apicole (qui avait pourtant plus d'années de pratique que moi sur le papier), j'ai été
surpris de sa méconnaissance sur les 3 points majeurs de ce cas de figure:
- - La distance que pouvaient parcourir ses abeilles pour assurer une bonne rentabilité de ses colonies
- - Par le fait que pour compenser une diminution de production du miel, il augmentait le nombre de ruches alors qu'il eut fallu faire l'inverse, c'est à dire diminuer le cheptel faute d'une meilleure répartition.
- - Une transhumance mal adaptée (trop de ruches improductives)
C'est ainsi, qu'il comptait placer cette année-là 400 colonies qu'il aurait toutes concentrées sur une petite bande de terre d'une soixantaine de mètres !
Ce qu'il faut bien comprendre, c'est que plus vous concentrez des ruches en un seul endroit, plus la production à la ruche diminuera car pour une étendue de plantation donnée, il n'y aura pas plus à butiner. Au lieu de partager le gâteau en quelques parts, chaque ruche placée dispose d'une infime partie, à peine juste bonne à suffire à ses propres besoins. Où sera dans ce cas le bénéfice miel ?
Cette erreur majeure, je l'ai constatée un peu partout sur la moitié nord du Maroc en voyant des ruchers en surnombre par rapport aux superficies exploitables. D'où ma question: "A quoi sert-il à l'apiculteur de disposer de 200 ruches quand 20 bonnes colonies pourraient faire le même travail ?"
Si les agriculteurs marocains étaient informés des bienfaits qui résulteraient de la pollinisation de leurs cultures, ils inviteraient et inciteraient davantage les apiculteurs à venir s'installer au moment de la floraison tout en jouant le rôle de "régulateurs" afin d'aider les exploitants apicoles à ne pas pratiquer la surpollinisation.
Aux Etats-Unis ou en Europe, ce sont les agriculteurs qui payent les apiculteurs pour les faire venir. Au Maroc, c'est bien pire puisque c'est l'inverse ! Tirant un profit de cette manne pécuniaire, les agriculteurs ne limitent pas le nombre d'apiculteurs tant ils en trouvent, prêts à payer le prix demandé pour poser leurs ruches dans l'espoir de faire la récolte du siècle ! Et c'est ainsi, que sur une seule exploitation, plusieurs apiculteurs vont se livrer une concurrence acharnée, dans une sorte de course du plus gros rucher. Quelle erreur ! Mais aussi quelle erreur à double sens, car quand il n'y aura plus d'abeilles,
il restera plus qu'à polliniser les arbres à la main humaine comme c'est le cas déjà dans certaines régions de Chine où cette tâche est devnue un fardeau supplémentaire pour les agrumiers et arboriculteurs. A quand les drones pollinisateurs qui remplaceront le travail des abeilles ? Ne rigolez pas... ils arrivent !
Souhaitons que les cultivateurs et arboriculteurs marocains sortent de ce même sentier qu'ils ont déjà largement entammé.
Le résultat de tout cela, est que les abeilles non seulement meurent des pesticides mais, paradoxalement également, de la faim. Si vous aviez vu les scènes de pillage entre ruches auxquelles j'ai personnellement assisté, vous auriez tout compris sans même lire cette page.
Examen des mauvaises pratiques apicoles au Maroc
Je ne jette pas la pierre dans mon article. Je ne l'ai pas rédigé dans le but de pointer du doigt mais uniquement pour faire réagir la communauté des apiculteurs marocains afin de leur faire prendre conscience que pour renouer avec la production, un certain nombre de pratiques ne vont pas dans la bonne direction:
- Des ruchers surdimensionnés
- Des cires gaufrées trafiquées
- Des ruches vétustes
- Un nourrissement au sucre
- Déblocage des cadres de corps
- Importation ou utilisation d'abeilles allochtones
- Mauvaise maîtrise du Varroa
- etc.
- - Le miel de Thym,
- - Le miel d'Eucalyptus
- - Le miel de Jujubier,
- - Le miel d'Euphorbe,
- - L'équilibrage des colonies avant la mise en hivernage
- - Le traitement du varroa face au cycle biologique de l'abeille
- - Les bonnes pratiques d'un nourrissement automnal
- - Comment en finir avec le débloquage ?
Une erreur majeure: Des ruchers surdimensionnés
Comme je viens de le mentionner, pour combler le manque de production et rentabiliser les déplacements, les apiculteurs marocains surchargent leurs ruchers. Si je vous disais qu'un rucher de 250
ruches (ruches Langstroth ou Dadant) est un petit rucher me croirez-vous ? Et pourtant, des ruchers de 400 ruches et plus ne sont pas rares.
Sur les hauteurs de Meknes, à quelques encâblures, j'ai même fimé une concentration de plus de 6000 ruches sur les caroubiers sur une distance de moins de 1km! Comment voulez-vous produire du miel dans de telles conditions ? Les quelques ruches visitées au hasard démontraient un grave état de famine. Mais que font donc les apiculteurs de leur minimum de bon sens ?
Sachant qu'une abeille butineuse peut visiter de 1000 à 3000 fleurs par jour, combien d'arbres fleuris sont-ils necessaires pour butiner un maximum de fleurs en une quinzaine de jours, le temps
d'une floraison ? Si on considère une ruche bien portante contenant environ 10 000 butineuses (très rare, voire exceptionnel au Maroc), cela représente pour une seule ruche près de 10 millions de fleurs visitées par jour. Il vaudrait mieux par conséquent limiter
les ruchers plutôt que les concentrer en un seul et même endroit d'exploitation, et la production s'en retrouverait grandement améliorée. Pour l'arboriculteur disposant de grandes superficies, ce serait également un
meilleur équilibre car une concentration d'abeilles en un seul endroit va produire immanquablement une "surpollinisation" sur une partie de l'exploitation et un manque sur la partie restante. De façon redondante, la
surpollinisation entraine une abondante production de fruits moins gros car chaque fleur de l'arbre produira un fruit, obligeant l'arboriculteur à intervenir pour éclaircir ses arbres (éclaicissage).
Le secteur le moins pollinisé, sera lui tout juste suffisant en production. Tout cela entraîne une baisse de rentabilité chez l'agrumier.
Bien entendu, si l'exploitant agricole allait dans le bons sens, cela représenterait une somme plus importante de travail pour l'apiculteur (et non pour l'agriculteur ou arboriculteur), non seulement au moment de l'implantation de ses colonies, mais également au cours de ses visites qui l'obligeront à parcourir plus de kilomètres dans sa journée. (Plus de travail car au lieu d'avoir toutes ses ruches concentrées en un seul rucher, celles-ci seraient réparties sur l'ensemble de l'exploitation). Mais que recherche-t-on ?
Un autre dommage vient s'ajouter:
Cerise sur le gâteau, de manière récurente, plusieurs apiculteurs accumulent leurs ruchers sur des zones restreintes ! C'est ainsi que j'ai constaté en visitant un des ruchers de mon apiculteur, qu'un autre apiculteur est
venu squatter le même terrain afin d'y poser également son rucher à une centaine de mètres. Or, quand il s'agit de ruchers de plus de 100 ruches, inutile de redire combien l'environnement est saturé en abeilles et qu'il ne faut pas longtemps pour rendre les colonies affamées et agressives. Essayez donc de nourrir vos abeilles dans de telles conditions et vous les verrez en quelques jours, se livrer à des scènes de pillage sans merci.
Si encore le risque se limitait à cela, il y aurait moindre mal. Malheureusement, c'est sans compter sur la transmission des maladies et des essaimages à tout va. C'est ainsi que j'ai pu constater sur place, la réinfestation du varroa dans un rucher parfaitement sain et exempt jusqu'au jour où un autre apiculteur est venu s'installer.. Ses colonies n'étaient pas traitées ou mal. Qu'en aurait-il été s'il y avait eu de la loque américaine ?
Des cires trafiquées mais pas seulement
En apiculture marocaine, on ne se soucie que trop peu de l'état des cires que l'on change du reste le plus tard possible. On se soucie essentiellement de son prix. Inutile de vous décrire la
noirceur des cadres et la petitesse des cellules. Rien d'étonnant par conséquent de mesurer toute l'agressivité de bon nombre de colonies.
Les apiculteurs marocains achètent comme un peu partout dans le monde, des feuilles de cire gaufrée pour remplacer les cires totalement obsolètes. Or cette cire est la plupart du temps composée de près de 50% de
paraffine, matière issue du pétrole qui rebute les abeilles.
Sur le plan sanitaire, je n'ai pas prélevé de cire pour la faire analyser en laboratoire mais je suis dans la conviction absolue que nous retrouverions des résidus de molécules chimiques ayant
servi à traiter le varroa puisque la plupart des apiculteurs traitent avec de l'Ectaz (mollécule chimique de l'Amitraz). Je salue cependant les efforts qui ont été faits depuis l'écriture de cet article afin d'interdire ce produit à la vente libre, le rendant plus compliqué à s'en procurer. Je n'ajouterai rien quant à la précision des dosages, puisque malheureusement, ceux-ci ne sont pas pratiqués en laboratoire mais plutôt dans le style "à la louche".
Il ne faut pas s'étonner que le varroa ait amorcé progressivement une sorte de résistance à ces produits chimiques et que les doses doivent malheureusement aller dans le sens de l'augmentation chaque année. A cela il ne faut pas oublier que la cire d'abeilles deviendra de piètre qualité puisque le traitement par ces molécules chimiques devient totalement inefficace, pour ne pas dire "dangereux pour la santé du consommateur".
La cire d'abeille au Maroc est loin d'être de bonne qualité. Il s'agit plutôt d'une cire issue d'une refonte des cadres, noyée dans les cires d'opercules qui feront croire à un redressement qualitatif. Là encore, je constate un manque cruel de connaissance et de formation. L'apiculteur aurait pourtant tout à gagner, ne serait-ce que pour commencer par la bonne santé de ses colonies d'abeilles. Bien sûr, cette cire est plus ou moins recyclée en feuilles de cire gaufrée, mais il n'est pas besoin d'être expert en apiculture pour se rendre compte que les abeilles retardent au maximum leurs constructions et leur développement par voie de conséquences.
Des ruches vétustes..
L'état du parc des ruches est, dans l'ensemble très vieillissant. Etant donné le faible taux de précipitations annuelles, les ruches ne sont pas soumises aux incessantes alternatives des saisons, neige, pluie, vent, soleil.. Ceci étant, il n'est pas rare, bien au contraire, que les ruches aient plus de 40 ans ! L'étanchéité du bois n'est plus souvent due qu'à la propolisation interne abondante des paraois des ruches.
La plupart des ruchers sont disposés à même le sol. Il faut dire que les supports coûtent trop cher pour le simple apiculteur qui cherche à produire sans avoir à acheter.
L'humidité s'accumule sur le fond des ruches et c'est très certainement ce qui explique le mauvais état des cires (en plus de leur âge). Les mycoses ne sont pas rares quant aux maladies, elles sont d'office traitées par antibiotiques ou autres substances médicamenteuses douteuses.
J'ai vu dernièrement, que le Gouvernement Marocain a pris des dispositions pour favoriser l'investissement en ruches neuves. Je ne regrette qu'une chose, c'est que cela ne profite pas de manière directe à l'ensemble des petits apiculteurs qui sont dans le besoin.
Un nourrissement au sucre
Quand on visite les ruchers, on aperçoit des ruches distributrices de sucre ! Vous avez bien lu ! Les apiculteurs font un mélange de sucre glace (saccharose) et de farine de soja (très vraissemblablement OGM) qu'ils disposent dans de vieilles ruches afin que les abeilles viennent trouver un peu de protéines. Inutile de vous décrire les bagarres à l'intérieur de ce type de distributeurs. D'autre part, est-il besoin de le souligner, cette méthode entretient l'apprentissage du pillage aux générations d'abeilles qui se succèdent.
Si tout s'arrêtait là ce ne serait au fond pas si grave mais... à l'intérieur de chaque ruche, on peut souvent observer un cadre-nourrisseur d'une contenance de 2,5 kilos de sirop (environ). Inutile de vous dire que pour remplir ces cadres nourrisseurs, il est obligatoire de travailler la nuit sous peine de déclencher des bagarres générales entre ruches, d'autant plus que les colonies sont disposées très près les unes des autres.
Puisque les abeilles sont souvent dans la famine, il est donc indispensable de les nourrir. Nous verrons un peu plus loin l'incidence de ces nourrissements supplétifs sur la récolte de miel.
Le prélèvement des cadres de corps: Déblocage et Dégraissage !
Au Maroc comme dans d'autres pays du Maghreb, les apiculteurs ont la fâcheuse pratique du "déblocage" que l'on peut qualifier de "dégraissage", c'est à dire un hold'up sur le miel contenu dans les cadres de corps de ruches, car bien évidemmenet, les hausses deviennent de plus en plus inexistantes et inutiles dans un tel contexte !
Dans la normalité, en apiculture, tout ce qui est dans le corps de la ruche, appartient aux abeilles et l'apiculteur soucieux de ses abeilles doit impérativement s'interdire de prélever ces réserves. Seul, le miel entreposé dans les hausses peut être récolté. L'erreur qui consiste à prélever le miel dans cadres de corps est donc grave à plusieurs titres dont je ne relèverai ici que 2 d'entre eux:
1/- D'une part, cela diminue les réserves indispensables à l'élevage du couvain mais aussi des abeilles elles-mêmes. Puisque les réserves deviennent maigres, la reine va considérablement ralentir sa ponte car il n'y aura pas suffisamment de nourriture pour tout le monde et ce ne sont pas les 2 litres de sirop qu'apportera l'apiculteur en complément alimentaire qui suffiront à reconstituer leurs réserves..
2/- En pratiquant le prélèvement du miel des corps de ruches, les apiculteurs ont immanquablement recours au nourrissement artificiel des abeilles. Certes les abeilles vont transformer ce sucre en miel mais ce sera un miel de piètre qualité car sa teneur en saccharose et glucose sera importante. En allant au-delà de cette simple considération, il est évident que ce mauvais miel va se retrouver dans le miel vendu sur le marché. Puisque les apiculteurs marocains dénoncent l'importation de miels chinois de piètre qualité à des coûts dérisoires, ils ne faudrait pas qu'ils tombent à leur tour dans cette spirale infernale de production de mauvaise qualité liée aux nourrissements des abeilles, d'autant plus que le sucre bénéficie de larges subventions au Maroc.
Il devient capital par conséquent d'inverser la spirale infernale de ce cercle non vertueux afin de repartir sur de meilleures bases, en ajoutant à cela la déconcentration du nombre de ruches à l'hectare.
Le miel marocain, même si la production de ces deux dernières décenies a complètement plongé dans le rouge, favorisant les importations, doit conserver sa réputation de miels de qualité et assurer aux apiculteurs un revenu qui leur permette de vivre de leur exploitation.
Importation et utilisation d'abeilles Allochtones = Grand Danger
Partagée entre l'apiculture ancestrale et l'apiculture moderne, l'apiculture au Maroc est loin d'être maitrisée. Certes, elle est passionnée et c'est très certainement ce qui lui vaut de traverser cette génération difficile. Dans la partie septentrionale du Maroc, les ruches sont essentiellement colonisées par Apis Mellifera Major (proche de l'abeille noire). J'y ai observé d'autres sous-espèces d'abeilles (intermissa) mais depuis peu, il semblerait que des éleveurs introduisent de la Buckfast dans leurs élevage. Encore une fois, au risque de me répéter, s'il vous plaît, au nom des sous-espèces endémiques au Maroc, ne tombez pas dans le piège de cette abeille invasive, sinon, vous récolterez la tempète du retour de bâton que nous connaissons en France avec tous les maux que cette abeille procure !
Il ne faudrait pas toutefois que les apiculteurs marocains se laissent berner par des importations de reines (puisque le gouvernement subventionne l'achat de reines). Il est capital de préserver les races endémiques marocaines et que les éleveurs de reines ou d'essaims aillent dans ce sens.
J'aime le respect qu'ont les marocains en général envers l'abeille. Très influencée par le Coran qui à de nombreuses reprises parle des abeilles et des bienfaits du miel, la population entière soutient l'apiculture marocaine mais n'a pas conscience de la diminution de la production et achète conséquemment, un miel d'importation.
Tout comme le grand mal qui sévit en Europe, l'apiculture marocaine est aux portes d'un grand malheur si les apiculteurs se mettent à regarder et acheter de l'abeille Buckfast ou Carnica. Même si certains ont déjà franchi le pas, n'en faites pas autant sous prétexte qu'ils ont produit plus de miel que vous à la ruche !
C'est là que le grand malheur entre par la petite porte mais très vite, vous serez envahis car la Buckfast est une abeille invasive qui va venir hybrider vos abeilles et alors viendra votre fin. Vous connaissez déjà les problèmes liés entre les croisements entre Major et intermisa et saharienne alors n'aggravez pas votre malheur en croyant que la buckfast sauvera votre apiculture. C'est tout l'inverse qui va se produire. Cette abeille est très sensible au varroa et aux maladies alors s'il vous plaît, ne rajoutez pas de mal à vos maux déjà conséquents au Royaume du Maroc !
A l'inverse, formez-vous pour apprendre ou réapprendre les bonnes règles de conduite, celles qui ont fait la fortune des apiculteurs qui vous ont précédé.
Mauvaise maîtrise du varroa au Maroc
Ce prédateur des abeilles est malheureusement présent dans ce pays comme il l'est un peu partout sur la planète, alors que les températures élevées devraient constituer un frein à son développement.
Les apiculteurs marocains ont recours à toutes sortes de produits chimiques pour traiter leurs colonies et le plus utilisé d'entre eux est l'Ectaz, un produit très fortement dosé en Amitraz (de l'ordre de 18%), molécule particulièrement dangereuse et cancérigène qui laisse des traces dans les cires et le miel. Le traitement contre le varroa n'est pas maîtrisé et j'ai pu constater sa présence dans de très nombreux ruchers qui, selon les apiculteurs, avaient fait l'objet d'un traitement.
Aucun plancher n'est équipé d'un dispositif anti-varroa comme le plancher Nicot par exemple.
En plus du varroa, j'ai également constaté la présence de petits acariens sur les abeilles une sorte de poux, à priori résistant aux traitements. Il est évident que ces parasites sont devenus résistants à cette molécule.
. Quelle(s) solution(s) pour se débarrasser du Varroa ?
Bien malin et prétentieux celui qui affiremrait que... Cependant, et je ne suis plus le seul à le constater, quand on travaille avec une abeille endémique (c'est à dire avec les souches ancestrales et locales), force est de constater que les abeilles parviennent presque parfaitement à luter contre ce prédateur dans la mesure où elles n'ont pas été délocalisées et adaptées ailleurs.
Les souches endémiques au Maroc, ne sont plus qu'essentiellement au nombre de 3
- L'Apis Mellifera Intermissa (apis Mellifera Melliféra - Locale) que l'on trouve malheureusement partout mais plus facilement dans le Nord Maroc et l'Atlas
- Apis mellifera Major (abeille noire marocaine)
- L'abeille saharienne (Apis Mellifera Sahariensis) plus au sud et dans les montagnes du Haut Atlas.
Pour le reste, hélas, les importations d'abeilles ont fait le reste et causé de nombreuses hybridations qui en lieu et place de renforcement de patrimoine génétique, ont produit tout l'inverse à savoir la fragilité de ces abeilles.
Il est donc grand temps de redresser la barre, et avant de regarder plus loin en pensant que l'importation de nouvelles souches d'abeilles serait une solution, permettez-moi de le dire ici, ce n'est qu'un miroir aux alouettes. Pour redonner ses lettres de noblesse au Miel du Maroc de manière durable, cela ne pourra passer que par la restructuration de ruchers avec des abeilles endémiques marocaines et surtout pas des abeilles issues d'importation à qui l'on prête toutes les qualités du monde ! Gare aux retours de bâton...
. Le miel du Maroc, un produit vénéré
Oui, le miel est un produit sacré au Maroc. Dans la religion musulmane, le Coran le conseille et le recommande vivement pour que l'homme se porte mieux. Quand un maître de maison veut honorer ses hôtes ou invités, la tradition est de mettre le miel sur la table. Plus ce miel est rare et coûteux, plus cela symbolise l'accueil et le respect. Mais une chose m'a particulièrement frappé: On voit dans la rue comme à la campagne, des vendeurs de miel à la sauvette (comme on le jugerait chez nous). Ce sont malheureusement trop souvent des miels issus de l'importation, recoupés et revendus comme des miels du Maroc et particulièrement des miels soit disant venus de L'Atlas, la montagne marocaine. Ah.. le maître mot "Miel de l'Atlas" ! Combien de tourristes se font piéger par cela.
D'après le consommateur marocain, il est préférable d'acheter du miel en bouteilles plastiques, vendu par un "pseudo-apiculteur" (qui dans la réalité n'en est pas un la plupart du temps) car selon son jugement, le miel vendu en pot en verre dans les magasins n'est ni plus ni moins qu'un miel industriel ou d'importation. Combien savent que le miel vendu dans ces emballages plastiques est lui-même la plupart du temps issu des importations ? Le Maroc est un très gros importateur de miel. La demande est supérieure à l'offre, comme en France et dans de nombreux autres pays du monde. Il serait bon qu'on finisse un jour par se poser la question sur les réelles capacités de ces pays exportateurs à produire de telles quantités de miel qui arrosent la planète ! (c'est un autre débat)
Je pense sincèrement qu'en essayant de sauver l'apiculture marocaine, il serait possible au moins d'améliorer la condition des apiculteurs marocains, à qui il manque cruellement un programme de formation. Je reste convaincu qu'avec une meilleure gestion et organisation de la filière apicole, le Maroc pourrait faire partie des pays pilotes où l'abeille est encore dans un petit coin de paradis.
. Le miel du Maroc... le vrai..
Les miels du Maroc figurent parmi les miels les plus chers au monde ! 4 Types de miel se distinguent à l'international à savoir:
Mais nous pourrions ajouter le miel d'oranger, le miel de Caroubier, de Romarin et tant d'autres...
Les ressources sont importantes mais très mal gérées comme je m'en suis expliqué un peu plus haut. C'est pourquoi, il est primordial d'instaurer un programme de formation, afin de permettre aux apiculteurs de trouver une issue heureuse pendant qu'il est temps de le faire. Il serait bon dans une voie parrallèle que l'agriculture soit sensibilisée sur les bienfaits d'une pollinisation naturelle afin qu'agriculteurs et apiculteurs ne se regardent plus en chiens de faillence.
.L'apiculture marocaine en difficulté
Avec les pertes considérables et toujours pas maîtrisées des colonies d'abeilles, le Maroc entre dans le piège de l'importation de miels à bas coûts. Qui dit "bas coûts", ne voit pas ou ne veut pas voir le mal qu'il inflige à ces petites exploitations qui ne peuvent plus justifier un écart de 1 à 10 voire plus. Comme partout dans le monde, cela profite aux marchands qui n'auront aucun scrupule à mélanger ces miels avec des miels locaux pour y coller une étiquette "Produit du maroc". Si malgré toutes nos lois françaises, nous ne parvenons pas à faire suffisamment pression sur la CEE, comment les petits producteurs marocains s'en sortiront-ils ? Qui les protègera sans pour autant les perfuser de subventions ?
Il est Urgent que les Dirigeants mettent en place non pas des mesures de financement destinées à écoper le navire, mais doter la filière apicole marocaine, de moyens de contrôles et d'analyses des miels afin de créer un vrai label du type "Miel du Maroc", avec les diverses essences existantes sur tout le territoire.
Il y a tant de voies et tâches à explorer pour redresser cette apiculture moribonde ! Malheureusement, tous les apiculteurs marocains n'ont pas conscience de l'importance des enjeux qui existent à sauvegarder les abeilles endémiques que sont l'abeille Saharienne et Apis Major, une abeille noire endémique. Il faudrait commencer par arrêter l'hémorragie d'importation d'abeilles qui seraient soit disant plus résistantes grâce à un brassage génétique et des croisements qui "faciliteraient la résistance" à tous les maux...
Sur notre continent européen, nous sommes en train de prouver qu'il s'agit là d'une véritable catastrophe écologique qui à l'inverse d'endiguer les pertes, tout au contraire les accélère. Vous croyez quoi ? Qu'une abeille résistante résitera mieux aux Pesticides ? si tel est le cas, vous vous leurrez bien et malheureusement le peuple apicole n'a pas la sagesse de ce recul.
Si la production du Miel du Maroc est en chute libre, il n'y a rien de surprenant, mais qui écoutera, qui ouvrira les yeux sur cette réalité ? Dans une économie mondiale, on favorise les importations et on fait taire tout le monde en entrant dans une spéculation à la subvention.
Enfin, comme je le mentionnais dernièrement, il serait bien d'unir ces petit producteurs de miels spécifiques en les fédérant sous forme de petites coopératives pour que chacun y retrouve son compte. Au Maroc, ces mini coopératives existent (surtout dans un modèle féminin) ex. Coopératives gravitant autour de lhuile d'Argan.
Bien que les "IGP" soient encore loin devant, je pense qu'elles contribueront à sauver l'identité du miel du Maroc.
. Un excellent départ !
Lors d'un de mes voyages au Maroc, quelle n'a pas été mon agréable surprise de découvrir que mes conseils commencaient à porter du fruit ?
Entre la photo du rucher ci-dessus avec des ruches pêle-mêle à terre, voici le rucher de Yahya G, au pied du Moyen Atlas. Non seulement celui-ci offre un abri au soleil de plomb pour les abeilles, mais également un confort incontestable pour le travail de l'apiculteur lui-même. Ses ruches en effet sont disposées sur des rangs qui lui permettent de travailler à une hauteur confortable.
Ce rucher sédentaire de 26 ruches est maintenant en pleine effervescence et je gage que les conseils techniques apportés à cet exploitant seront couronnées de succès. Un grand Merci à Mr Yahya, devenu mon ami, qui a su les mettre en pratique.
Ce rucher devrait nous permettre d'établir une base dans le projet de formation apicole d'envergure sur Azrou.
Vous êtes Apiculteur Marocain et vous aimeriez suivre une formation ? Alors, merci de compléter ce petit formulaire ici; je vous contacterai personnellement.
. Le développement de l'Apiculture au Maroc
En dehors des grosses exploitations apicoles, l'apiculture marocaine pourrait bien retrouver un second souffle en misant sur l'apport rémunérateur aux agriculteurs très modestes ou pauvres en milieu rural.
La pauvreté du monde rural est connue de tous et le gouvernement marocain s'emploie à trouver des ressources qui permettraient aux très petits agriculteurs ruraux de sortir de leur pauvreté et ainsi éviter ou endiguer l'exode rural principalement des jeunes.
Au cours de mes 3 derniers voyages d'études, j'ai été surpris de constater dans mes discussions avec différentes personnes, que c'était là un point particulièrement sensible.
Alors OUI, l'apprentissage de l'apiculture pourrait fédérer de nouvelles petites coopératives apicoles et calquer le fonctionnement économique des coopératives apicoles Argentines qui aujourd'hui innondent le marché mondial du miel (dont le Maroc est fortement importateur et client important).
Avant d'en arriver là, ce creuset de très petites exploitations, permettrait un renouveau dans la production de miel dont les marocains sont fiers d'une part, tout en infléchissant la courbe des importations d'autre part. Ensuite, dans une vision plus large, l'inversion du marché économique du miel en devenant un acteur à l'export. Ce n'est pas un rêve utopique, il conviendrait juste d'insuffler un courant positif pour combattre le fatalisme. En attendant, j'ai proposé d'apporter toute mon expertise, et nous n'avons pas attendu pour démarrer un premier stage de formation grâce notamment à la Fondation de l'EHL (Ecole Hotelière de Lausanne) qui a financé et soutenu 3 années durant mon projet sans aucune contrepartie.
Si un mécène veut bien poursuivre, sachez que vous serez le ou la bienvenu(e) car depuis le Covid, tout a été mis à l'arrêt à mon très grand regret. Il ne manquerait pas grand chose pour le remettre en route !
. Un modèle économique pour le développement de l'Apiculture marocaine
Il n'y a pas de fumée sans feu dit le dicton populaire. Pour qu'un apiculteur marocain puisse générer quelques revenus supplémentaires ou un revenu tout court, il me semble capital de miser sur la création de coopératives locales ou bien avoir recours aux coopératives féminines déjà en place dans un premier temps. Ces coopératives locales, permettraient aux tous petits producteurs de miel, de mettre en commun le matériel nécessaire à l'extraction et au conditionnement. Sans compter sur l'entraide entre apiculteurs au sein d'une petite coopérative, les apiculteurs pourraient échanger sur la cartographie de leur territoire afin de gérer au mieux les ressources locales et non plus se retrouver avec de gigantesques ruchers qui ne parviennent plus à produire. Produire "intelligemment" est à mon sens ce qui pourra sauver cette apiculture moribonde marocaine.
On pourrait très bien imaginer que ces petites coopératives soient des adhérentes à une coopérative de coopératives. C'est cette dernière qui pourrait gérer la vente du miel récolté et rétribuer chaque apiculteur au prix juste. Un peu à la manière d'un commerce équitable, mais avec beaucoup plus de chances de s'en sortir car la mise ne serait pas rafflée par un lot d'intervenants extérieurs.
Quand un apiculteur dispose d'une grosse structure et d'un personnel qualifié, c'est lui qui commercialise son produit. Mais pour la multitude de petits apiculteurs marocains, l'intérêt et l'avenir ne sera possible que par le regroupement pour que la récolte soit commercialisée par des distributeurs, voire exportateurs dont c'est le métier. et pour poursuivre sur le dicton populaire:
"Ce sont les petits ruisseaux qui forment les grandes rivières et les fleuves !"
. Renouer avec la qualité des miels du Maroc
Devant une production défaillante, Le Maroc est devenu fortement importateur de miel, ce que l'on retrouve également ici, en France. Mais le Maroc dispose d'une richesse bien supérieure à la France car les miels qui ont forgé la réputation du miel du Maroc n'ont rien à devoir aux miels issus de cultures surfaites en pesticides, tueuses d'abeilles.
J'ai cité un peu plus haut la plupart des essences de miels spécifiques, issues de biodiversités variées et encore sauvages comme le chardon. C'est à mon avis sur ce type de miels qu'il faut viser et non pas sur des miels de grandes cultures, véritable miroir aux alouettes eux aussi, puisque ce sont ces cultures qui tuent nos abeilles. Le Maroc hélas, n'est pas suffisamment sensibilisé aux excédents "pesticides" et les ravages qu'ils produisent non seulement sur la faune, et de surcroît, sur la santé humaine.
Si les exportations de miels produits au Maroc ont des difficultés à pénétrer les marchés européens, il est indispensable de reconsidérer la qualité du produit et ses méthodes de production.
Les résultats des analyses alimentaires doivent démontrer une pureté exceptionnelle en termes de pesticides (y compris des traitements des abeilles).
Or, pour en arriver là, un vaste plan de diffusion de la connaissance et la compréhension de l'intérêt général, voilà ce qui aidera le Maroc à renouer avec la production de miels de haute qualité. Il ne suffit plus de nos jours de coller une étiquette "Pur Miel" pour que le miel soit bon: il faut le prouver et reconquérir les marchés perdus.
Le Gouvernement Marocain a prévu des aides pour les apiculteurs. Je ne souhaite qu'une chose c'est qu'elles soient utilisées à bon escient pour réellement aider les très petites unitées, pour aider au maintien de la petite agriculture afin d'éviter l'exode rural et le regroupement de "géants" qui laisseront les petits sur le bas coté de la route (ainsi va le monde hélas).
.Une conférence pour votre association ?
Vous organisez une réunion associative d'apiculteurs ou d'agriculteurs ? Pourquoi ne pas profiter d'une de mes conférences pour donner du poids à l'intérêt de votre réunion ?
J'interviens sur le Territoire National Marocain quand le projet vise à l'amélioration des conditions de vie des apiculteurs ou des petits agriculteurs défavorisés.
Il n'en demeure pas moins que l'apiculteur ne peut se dédouaner de ses mauvaises pratiques et techniques notamment de transhumances. Il est souvent un co-responsable direct de la disparition de ses abeilles.
C'est pourquoi, j'ai pris mon bâton de pèlerin, afin d'être porteur d'un message puissant: L'urgence de revenir aider la Nature plutôt que l'exploiter à tort et à son détriment.
L'apiculture au Maroc va inexorablement au devant d'une catastrophe écologique qui a débuté voici une vingtaine d'années. Si on ajoute à cela les derniers phénomènes de sécheresse, il n'est pas compliqué de comprendre l'issue fatale !
Combien de temps reste-t-il avant que l'apiculture ne soit plus qu'un vague souvenir dans l'esprit de nos petits enfants ? Il est non seulement nécessaire de réagir mais Urgent de le faire.
Je vous propose donc, d'organiser un exposé-conférence afin de pouvoir en discuter de vive voix avec les différents acteurs de la filière apicole, mais surtout des apiculteurs.
. Mes conférences: 2 Thèmes principaux:
L'apiculture en grand danger au Maroc
Conférence sur la pratique de l'apiculture au Maroc. Au cours de cet exposé, je démontre pourquoi cette apiculture va dans le mur et une voie à suivre pour remédier à sa disparition imminente. La projection d'un film de 35 minutes permettra de faire réagir l'auditoire.
Cette conférence pourra être présentée conjointement avec un apiculteur ou une apicultrice, qui me rejoint dans ce formidable projet d'entre-aide et de soutien à l'Apiculture Marocaine
Une animation autour d'un débat est envisageable.
Cette conférence ne concerne et n'est donnée que sur le Territoire National Marocain.
L'apithérapie, une pratique de médecine douce
Le peuple marocain connait parfaitement les bienfaits qu'apportent les produits de la ruche: Miel, pollen, gelée royale, propolis, cire et venin d'abeille. Malheureusement, il devient de plus en plus difficile d'obtenir de bons produits, sains et naturels, mais également parce que ces pratiques disparaissent. Une conférence de 2 heures environ, avec projection d'un film de témoignages des bienfaits des produits de la ruche que j'ai exercée pendant une dizaine d'années dans les maladies neurodégénératives et que j'enseigne maintenant depuis quelques années de manière privée. Nous pourrons également passer un peu de temps en questions-réponses avec l'auditoire.
Pour soutenir mon action...
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. Le Programme de Formation
Je ne pouvais pas passer à coté de ce que je considère comme un devoir envers l'apiculture marocaine, principalement des petites exploitations apicoles. Je n'ai plus de soutiens financiers officiels cette année (depuis le covid) à part quelques amis fidèles qui m'aident de leur mieux, mais cela ne remet pas en cause ma déterminatition à servir cette noble cause. C'est pourquoi j'en appelle à toutes les bonnes volontés qui souhaiteraient faire quelque chose pour m'aider à maintenir ce qui a été mis en place au cours de ces dernières années. J'ai proposé d'enseigner l'apiculture au travers d'un premier stage qui se déroulerait à Rabbat (voir en annexe plus bas).
Personnes concernées
L'étude de 4 thèmes:
C'est à mon sens, une chance extraordinaire pour aider l'apiculture marocaine et principalement ceux qui sont animés de vouloir bien faire.
Qui peut participer à ce stage ?
N'importe quel apiculteur ou agriculteur dès lors qu'il possède des ruches. En effet ce stage n'est pas fait pour les personnes qui n'ont pas d'abeilles ou qui prévoient seulement de débuter l'année prochaine mais des personnes qui ont le souci de bien hiverner leur colonies afin d'avoir des abeilles fortes dès le début de saison prochaine.
A la fin de ce stage, l'apiculteur gagnera en diminution des pertes hivernales ou de fin de saison.
Ce stage est à mes yeux le plus important qui soit dans la vie de tout apiculteur car bien souvent, ce dernier a terminé sa saison et laisse ses abeilles plus ou moins à la grâce de Dieu en espérant les retrouver l'année suivante. Malheureusement, dans le contexte actuel, tant des pesticides que du réchauffement climatique, il est du devoir de chaque apiculteur de prendre soin de ses colonies afin de bien les conduire de manière pérenne.
S'il vous intéresse d'y participer, merci de vous faire connaître en complétant ce petit formulaire
. Qui est concerné par le programme de formation apicole ?
Les stages sont limités en nombre de personnes afin que la qualité de l'enseignement soit maximale. Le programme que nous avons établi s'adresse particulièrement à des personnes qui pratiquent de préférence déjà l'apiculture, même s'il ne s'agit pas d'une apiculture professionnelle. Ce qui compte, c'est l'étude de cas concernant la difficulté du maintien des cheptels au Maroc et de proposer des solutions efficaces aux apiculteurs qui ont des ruchers ou qui veulent en implanter un dans leur propriété
. Besoin d'une formation privée en Apiculture ?
Le besoin en formation est important au Maroc, plus qu'ailleurs. Je m'efforce et m'engage de tout mon être à faire le maximum pour former un maximum de personnes à l'apiculture pérenne et Naturelle. Grâce à l'Ecole Hotelière de Lausanne, j'ai pu bénéficier pour le lancement, d'une source de financement des stages que je souhaitais offrir aux apiculteurs marocains désireux de redresser la barre et relever le niveau. Malheureusement, après 3 ans de dur travail, l'EHL a été contrainte de cesser tout financement extérieur, mais je ne désespère pas trouver un nouveau sponsor pour reprendre immédiatement les travaux conduits au cours de ces 3 années.
Si vous disposez d'une propriété et que vous souhaitez créer un rucher, je vous propose mon service de formation privée à la demande.
Avec la disparition des abeilles dans ce magnifique pays, bon nombre de ruchers se sont éteints ou ont été laissés à l'abandon. Que ce soit pour vous même ou votre personnel, je vous propose d'examiner des solutions pour réactiver les abeilles dans votre propriété et vous redonner la possibilité de récolter votre propre miel, à la plus grande joie de votre famille mais aussi de vos visiteurs et qui sait... de vos clients sur la planète si tel est votre désir.... dont le rêve se réalisera, c'est sûr.
N'hésitez pas à me contacter pour qu'ensemble nous définissions une voie de succès. Formulaire de contact ici
. Aider les autres... mon devoir
Afin d'aider des apiculteurs en difficulté, j'ai entrepris d'intervenir quand l'un d'entre eux fait appel. La pauvreté de bon nombre de très petits agriculteurs marocains me paraît telle que je ne peux pas rester insensible et ne pas tenter de leur venir en aide. L'apiculture pourrait être pour eux, un moyen d'augmenter leur bien maigre revenu, tout comme pour les nombreux petits apiculteurs en grande difficulté.
Malheureusement, tout seul, ce n'est pas une tâche facile car il ne suffit pas de cliquer ses doigts et je ne suis pas Merlin l'enchanteur. Je ne demande rien pour moi mais si vous avez quelques moyens, alors, sachez que vous pouvez m'aider en participant par exemple aux frais de voyage, car bien que la RAM soit une bonne compagnie aérienne, les déplacements sont coûteux pour ma seule bourse.
Former des apiculteurs en détresse est non seulement un devoir mais aussi une passion. L'apiculture est un art loin d'être maîtrisé au Maroc (comme dans tant d'autres pays) et quand elle a été transmise par les ancêtres, les gestes maintes fois répétés n'ont plus cours face à des prédateurs redoutables comme le Varroa ou bien, en agriculture, par l'usage intensif des pesticides, tueurs d'abeilles.
J'interviens là où le besoin est urgent. Lors de mes missions au Maroc, j'ai pu proposer des solutions concrètes qui ont permis, non seulement de redresser la barre, mais surtout d'aider à maintenir les emplois des apiculteurs en totale perdition.
Merci à toutes celles et ceux qui prennent part à mes cotés à aider dans un domaine bien concret: Aider les apiculteurs et petits agriculteurs en difficulté. Si vous êtes apiculteur marocain, laissez moi vos coordonnées.
Dès mon prochain voyage au Maroc, je vous en informerai
Vous n'êtes pas apiculteur mais vous avez envie de vous joindre à moi en m'épaulant financièrement ? Pourquoi dans ce cas ne pas acheter un peu de mon miel ? Je l'expédie partout sur la planète où il y a un bureau de postes Merci de cliquer ici
. Mes livres d'apiculture sont vendus au Maroc
C'est avec une grande joie que mon éditeur m'a appri la possibilité de diffusion de mes livres au Maroc. Il n'est pas dit que ces librairies aient mes ouvrages en stock, mais comme le diffuseur français est référencé, elles pourront les commander pour vous avec des frais de port insignifiants.
Pour ce faire, vous aurez besoin de la référence internationale de mes 3 ouvrages:
Livre: "Développer et maintenir des ruchers en apiculture naturelle" Auteur Bernard NICOLLET -
Editions du PUITS FLEURI
ISBN: 978-2-86739-508-6 Code GEODIF: G27 356
Livre: "Comment débuter en apiculture ?" Auteur Bernard NICOLLET -
Editions du PUITS FLEURI
ISBN: 978-2-86739-519-2 Code GEODIF: G27 365
Livre: "J'achète ma première ruche" Auteurs Christine et Bernard NICOLLET -
Editions du PUITS FLEURI
ISBN: 978-2-86739-505-5 Code GEODIF: G27 351
Livre: "L'abeille et le Droit" Auteur Jean-Philippe COLSON -
Editions du PUITS FLEURI
ISBN: 978-2-86739-500-0 Code GEODIF: G27 346
Voici le liste des libraires chez qui vous pouvez passer commande:
Librairies au Maroc où trouver mes livres: | ||
Librairie des Ecoles |
Avenue HASSAN II | Casablanca |
SOCHEPRESS |
OULAD HADDOU (SIDI MAAROUF) - JNANAT ASSGHAR - COMMUNE DE BOUSKOURA | Casablanca |
LIBRAIRIE LIVRE SERVICE |
RUE TATA | Casablanca |
SODIPRESS SARL |
PL DES NATIONS UNIES | Casablanca |
MAISON DU LIVRE SPECIALISE |
BLOC 4 N0 16 SIDI OTHMAN | CASABLANCA 20450 |
CALLIOPE |
RUE NASSIH EDDINE - RESIDENCE ANFA II - Magasin RDC | CASABLANCA |
LIBRAIRIE PAPETERIE D.S.M |
219 BD MOHAMMED V | Casablanca |
LIB MAARIF CULTURE |
22 rue Assad Bnou Zarara | Maarif Casablanca |
LIBRAIRIE NATIONALE |
QUARTIER INDUSTRIEL - LOTISSEMENT EL FARAH LOT N°3 | MOHAMMEDIA |
LIB KALILA WA DIMNA |
AV MOHAMED V | RABAT |
LIBRAIRIE INTERNATIONALE |
2 RUE MELOUIYA APPT.17 BP 302 | RABAT-AGDAL |
CHELLAH LIVRES |
46 AV MADAGASCAR | RABAT |
LIVRE SERVICE |
AV ALLAL BEN ABDALLAH | RABAT |
EX-LIBRIS |
AVIATION BP 1467 (RP) - 35 RUE AIT-ATAB | RABAT |
LIB AL MAARIF S A |
RUE BAB CHALLAH - BP 239 | RABAT |
LIB POPULAIRE SA |
4 RUE GHAZZA | RABAT |
LIBRAIRIE DU 3E MILLENAIRE |
285 avenue Mohamed V | Rabat (en face du Parlement) |
LIB PAPETERIE DES ECOLES |
2, Av Allal ben Abdellah VN | MEKNES |
LIB DES COLONNES |
Bd PASTEUR | TANGER |
Sinon, vous pouvez commander maintenant directement sur mon site internet à cette adresse:
https://livres-apiculture.com/bernard-nicollet.html
Vous pouvez régler soit par virement, soit carte bancaire, soit par payement Paypal