Le Prix des essaims d'Abeille et Nature se justifie - par Bernard NICOLLET, Abeille & Nature -
Date de révision de la page: 26/11/2020
Vos abeilles victimes d'un hiver meurtrier ? Lisez cette page !
. Qualité rime avec Longévité..
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Faites vous partie des apiculteurs débutants qui cherchent un prix avant tout autre critère ?
Le prix d'un essaim d'abeilles est une chose mais à quoi vous servira-t-il d'acheter pas cher si le résultat n'est pas au bout ? Avez-vous conscience de la différence entre un essaim issu d'un élevage d'Apiculture Naturelle, respectant avant tout l'abeille endémique, comparativement à un "essaim de collage", de capture ou importé ? Vous cherchez absolument le meilleur prix pour des essaims d'abeilles ? Alors désolé, ce n'est pas chez moi que vous trouverez cela car mon travail de qualité n'est pas à brader au détriment des abeilles. En revanche, pour ce qui concerne les abeilles que vous recevrez en échange, votre apiculture gagnera en bon sens et vous êtes donc ici à une bonne adresse.
Christine et moi vous souhaitons la meilleure bienvenue.
Avant de commander vos essaims, je vous propose de voir sur cette page les raisons qui justifient le prix de notre travail.
. Notre production d'essaims d'abeilles
Résumé de la page.
Dans les années 1900, le prix d'un essaim d'abeilles vagabond capturé se vendait 30 francs. Près de 100 ans plus tard, un essaim sur 5 cadres Dadant tournait dans sa moyenne basse autour de 350 Francs. C'était déjà à l'époque un essaim avec une reine introduite et non pas un essaim produit par division dans lequel les abeilles sélectionnent elles-mêmes leur reine. Si vous achetez une reine de sélection et de bonne qualité dans la communauté européenne (comme en France), son prix varie de 150 à 600 euros mais ce n'est pas n'importe quoi puisqu'il y a en amont, un travail de sélection qui n'a rien à voir avec une simple multiplication par greffage et fécondation plus ou moins hasardeuse.
Vous penserez que vous n'êtes pas prêt(e) à mettre autant d'argent dans une seule reine alors que sur le marché, on peut en trouver à partir de 25 euros et parfois bien moins ?
C'est sur cette réflexion que j'ai créé cette page pour laquelle je vous invite à prendre un peu de temps pour sa lecture.
Depuis la "modernisation de l'apiculture", on a trouvé beaucoup plus rentable et juteux, d'introduire une reine au sein de 2 ou 3 cadres avec des abeilles, et un cadre vide, plus un cadre de nourriture plutôt que
produire par division, méthode qui requiert beaucoup plus de temps, de surveillance et de soin. De nos jours, rien a changé si ce n'est que les prix ont comparativement (toutes proportions gardées), complètement
chuté, car le marché de l'essaim d'abeilles s'est décalé vers une clientèle qui n'est pas en mesure de faire la différence entre un essaim de qualité et un essaim "commercial" ce qui favorise l'importation en provenance de pays à bas coût de main d'œuvre, mais également pose le problème d'implantation d'espèces non endémiques (le véritable problème de l'apiculture).
Aucune sélection n'est pratiquée puisque l'on privilégie avant tout la production massale par picking pour obtenir le prix le plus bas. Tout est axé sur la vitesse et la bonne rentabilité au détriment d'essaims de qualité issus de la race
endémique et ancestrale. Dans l'industrie comme dans le milieu agricole, tout doit aller vite pour réduire les coûts afin d'engranger un maximum de bénéfices en un minimum de temps pour un strict minimum de travail.
L'apiculture n'échappe pas à ce principe et c'est pour cette raison que l'on trouve des essaims d'abeilles (quand on en trouve) à tous les prix.
J'ai délibérément choisi une voie différente, celle de calquer mon exploitation apicole sur un profond respect de la nature et de la biologie naturelle de l'abeille en travaillant dur pour ne pas être
victime chaque année des métissages et hybridations dues aux fécondations en milieu naturel injustement induits par ces abeilles d'importation.
En général, le néophyte n'a pas toujours conscience de ce qu'il achète et surtout d'où cela vient car pour lui, les abeilles "sont des abeilles" ! "Oui mai j'ai acheté mes essaims à un apiculteur du département voisin, quel mal à cela ?"
Voilà ce qui démontre cette confusion et ignorance. Le fournisseur d'essaims produit-il lui-même ses essaims et si oui, avec quel type d'abeilles ? est-ce une race endémique ou une importée ? Les enjeux pour la survie de l'espèce endémique sont colossaux et sans une réelle prise de conscience de la part de ceux qui achètent est vraiment capitale pour les générations à venir.
Ce travail de sélection est encore loin de rémunérer les longues heures requises passées sur mes ruchers, vous en avez l'explication intégrale dans mon livre Développer et Maintenir des ruchers en Apiculture Naturelle".
Merci par conséquent, du temps que vous consacrerez à la lecture et méditation sur cette page oh combien importante puisqu'elle correspond à une des pages pilier de mon site tout autant que le réalisme de mon entreprise qui a fait le choix de respecter avant toute chose notre abeille endémique (l'abeille noire) et le devoir que nous avons de la préserver pour multiplier autrement qu'industriellement
. Un prix au-dessus de la moyenne ?
Tout d'abord, permettez-moi d'établir une comparaison:
L'artisanat paye un lourd tribu en charges sociales, impôts et taxes malgré les promesses des dirigeants politiques qui se succèdent. Facturer une heure de main d'oeuvre à moins de 30 euros serait suicidaire.
Or, savez-vous combien de temps est-il nécessaire pour produire un essaim quand on veut bien entendu proposer des essaims d'abeilles de qualité ?
Quand j'emmène ma voiture chez mon petit garagiste (et non à la concession), je paye minimum 45€ de l'heure sa main d'oeuvre + les petites fournitures.
Alors oui, tout est plus cher depuis le passage à l'euro, et savoir compter, c'est ce qui m'a permis de tenir bon depuis plus de 35 ans. Si proposer des prix bas quand c'est justifié pourquoi pas, mais quand cela doit permettre équitablement d'en vivre. Il n'est donc pas inconvenant de facturer un juste prix de son travail sinon cela cache obligatoirement quelque chose.
A la recherche constante de l'Excellence, la qualité de ma production procure en tout premier plan une satisfaction à chacun de mes clients. Le prix est une chose, la qualité une autre. Voici donc les raisons essentielles qui font que mes essaims d'abeilles, mes ruches avec abeilles ou mes reines ont un prix vraiment justifié qui n'a rien de commune mesure avec une simple transaction de gré à gré avec un apiculteur de loisir souvent payé à la main. Entre un essaim d'abeilles à environ 150 € et un essaim 2,5 fois plus cher, Qu'est-ce qui justifie un tel écart ?
Il n'est pas évident de tenter d'expliquer à une personne qui ne connait rien au monde des abeilles et malheureusement, trop souvent, c'est le porte-monnaie qui parle avant même d'avoir
compris toute l'importance de la qualité d'un essaim. Un essaim, pour reproduire le schéma de la nature, c'est une mini-famille. Dans le monde naturel des abeilles, ce sont elles qui élisent une jeune larve pour en
faire leur future reine, un peu comme en démocratie où c'est le peuple qui vote. Immaginez qu'on vous impose un Président sans que vous ayez votre mot à dire... vous serez dans le cas de figure où l'on impose une
reine à des abeilles. Vous me direz que si la reine ne leur plait pas, elles pourront toujours la trucider ou au mieux, la foutre dehors ... ;)
Pour le maintien de confortables marges commerciales, l'apiculture moderne n'a recours qu'à la vente de reines produites en masse par greffage (picking), et pour couronner le tout, les fait souvent venir de pays où l'on s'assoit sur l'incidence du prix de la main d'oeuvre (Roumanie, Slovénie, Balcans, Grêce, Espagne etc.) Croyez-vous qu'un vrai pro prendrait le risque de s'aventurer sur ce terrain en mettant en jeu la pérennité de son exploitation ? Il n'irait pas bien loin...
- Essaims ou Reines d'importation ?
La facilité c'est d'acheter des reines en provenance de pays où les conditions hivernales n'ont rien à voir avec les notres. Faites les venir de Grèce, de Bulgarie, de Roumanie, de
slovénie ou d'Espagne et vous payerez plus cher de Chronopost que le montant de ces reines qui se négocient autour de 10 euros ! Il ne vous reste qu'à introduire ces reines entre 2 ou 3 cadres de couvain prélevés
sur des ruches et hop ! Vous obtenez des essaims pas cher ! Cependant, si vous étiez connaisseur, vous diriez que payer 120 à 150€ pour ça... ça c'est cher payé !
Si vous faites venir des essaims, sachez que c'est sur ce schéma qu'ils sont produits. La sélection des larves par la main de l'homme permet de produire massivement des reines que l'on placera dans des "nucléis"
jusqu'à leur fécondation avant d'être expédiées un peu partout en Europe.
Même si j'écarte le coté prix, il y a quand même 2 choses qui sont préoccupantes pour vos futurs essaims:
- - D'une part, ce sont des reines provenant d'un climat différent (quand bien même elles soient dénommées "Apis Mellifera")
- - D'autre part, elles sont issues du "picking" (ou greffage) ce dont je vais parler un peu plus loin
Quand de surcroît les reines sont importées et issues de techniques de picking, La vente de ce type d'essaims vaut-elle un prix réputé "moins cher" ? Si vous estimez que oui, alors dans ce cas, je n'ai plus d'arguments pour vous faire réfléchir, mais ne soyez pas surpris si vous ne réussissez pas votre apiculture ou si vous ne parvenez pas à produire du miel, ou bien que vos colonies crèveront à tour de bras et ont toutes les difficultés du monde à survivre pendant la phase hivernale !
- Le travail des lignées (souches)
Dans un premier temps, notre travail de sélection nous impose un suivi permanent. Nos abeilles ne sont pas des bâtardes métissées ou issues d'essaims d'abeilles naturels ou bien encore d'un travail de picking ou de greffage. Elle ne proviennent pas non plus d'importation avec des sous-espèces qui ne seraient pas acclimatées à nos biotopes locaux ou à nos reliefs. Elles ont été sélectionnées sur des souches locales anciennes et endémiques pour constituer notre élevage et ceci pour leurs qualités respectives. Nous leur apportons une attention toute particulière avec une fréquence de visites en saison de 1 pour 6 (entendez au minimum une visite tous les six jours). Sur le même schéma, Il en est de même pour les essaims (1 pour 3), pour les reines (1 pour 4) ou pour chaque ruche mise en production (1 pour 3). La notion de temps entre dans le cadre de notre travail et par conséquent de notre prix de revient malheureusement plombé par les charges. Chaque essaim d'abeilles fourni par Abeille et Nature l'est avec:
- - L'établissement d'une facture,
- - D'une fiche de traçabilité sur ascendance,
- - Un certificat de bon état Sanitaire.
Ces 3 éléments sont indispensables pour votre Registre d'élevage, registre que vous devez tenir même en tant qu'apiculteur de loisir. ils sont pris en compte dans le fruit de notre
travail et de notre prix de revient.
Trop souvent ignorés par les gens qui ne cherchent que des prix bas, le devoir de sélection constitue une étape obligatoire pour tout éleveur respectueux des essaims qu'il vend. Ce n'est donc pas un simple
commerce qui consiste à acheter au meilleur prix pour revendre avec une marge confortable. C'est un métier à part entière, tout autant qu'un art, ces deux états étant supportés par le pillier de la passion. Quand
nous "vendons" des essaims, nous privilégions avant tout une pérennité qui assurera votre plaisir et réussite en Apiculture.
Mon travail d'éleveur de notre race endémique consiste également à veiller à un apport correct de "sang neuf" dans le cheptel, en acquérant ou échangeant auprès d'apiculteurs égallement consciencieux, des essaims qui intègreront notre cheptel. Ce travail nous permet d'obtenir des fécondations qui donneront naissance à des abeilles endémiques cpouvant s'adapter le plus naturellement du monde à n'importe quel millieu sur notre territoire national.
De plus, comme je dispose mes colonies d'abeilles sur des ruchers situés à différentes altitudes, cela me permet d'offrir des abeilles qui correspondront plus facilement à leur futur climat local.
- Les mesures prophylactiques:
Quand, lors de la création d'un essaim d'abeilles, nous n'obtenons pas une totale satisfaction, nous réagissons de la même manière qu'un artiste peintre avec sa toile: nous recommençons
notre travail pour garantir à son futur Berger, le fruit d'un travail d'excellence.. il ne suffit pas de le dire ou de l'écrire: faut-il encore travailler dur pour! Nous ne fermons les yeux sur aucun
aspect dont nous ne voudrions pas nous mêmes dans l'un de nos ruchers. Nous avons exclu "l'à peu près"
Quand nos abeilles quittent leur rucher de naissance, elles sont indemnes de toute contamination MRC et parasites infectieux. Les années où c'est nécessaire, nos abeilles partent avec un traitement anti-varroa
biologique ainsi qu'une réserve de nourriture suffisante qui leur permettra de prendre le temps de s'adapter à leur nouvelle biodiversité et ainsi, poursuivre leur développement.
- La Facturation d'un Essaim d'Abeilles
Tout essaim, toute reine et toute ruche vendue fait obligatoirement l'objet d'une facturation, gage de sérieux et de professionnalisme. Je suis à jour de mes cotisations sociales et
fiscales. Mon élevage n'est pas subventionné mais je vis de mon exploitation apicole en bouclant tout simplement le budget même les années difficiles où nous sommes contraints de réduire la voilure.
Ce qu'en disent certains forums
Sur certains Forums internet, on peut lire que le prix de mes essaims d'abeilles est cher et qu'on en trouve à 3 fois moins cher ! C'est vrai et pour cause, je viens de vous en donner une explication mais il y en
aurait tant d'autres..! Combien sont restés en plan à cause d'un taux élevé de mortalité pas seulement hivernale ?
Combien de ces essaims sont des essaims d'importation ou des essaims capturés (apiculteurs amateurs et non éleveurs) ou bien encore des essaims produits "industriellement" selon le schéma ci-dessus ! Bon
effectivement, dans ce cas là, la seule comparaison sur le prix semble surprendre. Quant à ceux qui disent que les essaims devraient être transmis gratuitement, demandez-leur de vous en fournir ! C'est bizarre mais vous n'aurez jamais de réponse ou bien comme par hasard, toutes les possibilités auront été épuisées..
Plus sérieusement, et de toutes manières, je ne force personne à venir chez moi pour acheter des essaims et surtout pas des essaims "à pas cher". Si vous trouvez des essaims bien
en-dessous de ma tarification, comparez les méthodes de production et nous en reparlerons avant votre deuxième saison !
Je vous mets par conséquent au défi de trouver un éleveur sérieux qui travaillera gratuitement pour fournir des essaims d'abeilles de qualité à moins que ce soit un papiculteur local qui veuille arrondir ses fins de mois en vendant ses essaims de capture, sans s'encombrer de facture, contrôles vétérinaires, charges sociales ni TVA, ni même besoin de salaire; on ne joue pas dans la même cour, permettez-moi de le dire ici.
Si la barre de mes prix de vente semble haute c'est parce que cela correspond réellement à de nombreuses heures de travail un peu comme si vous choisissiez de faire réaliser votre charpente par un Compagnon du Tour de France plutôt qu'un vendeur industriel.
Tout loisir a un coût. Si j'ai envie de faire du Quad, il me faudra acheter l'engin, mettre de l'essence régulièrement, souscrire à une assurance.. Si je n'ai pas les moyens, il me faudra peut-être me contenter d'un VTT.. En apiculture c'est la même chose.
Il y a des gens qui achètent une voiture d'occasion et d'autres qui achètenteront une BM, une Mercédes, Porsche ou une... Ferrari. Vous constaterez que ce ne sont que des voitures qui permettent de se déplacer... En apiculture il en va de même.
Aujourd'hui, on vous parle d'un prix de 120 à 150 euros l'essaim. Comment fait-on pour en arriver à ce prix ?
Pour l'apiculteur qui sait élever des reines, il n'y a rien de plus rentable que de proposer des essaims d'abeilles à ce prix de marché. Cette rentabilité est bien supérieure à la mienne, c'est incontestable et je vais m'en expliquer ici:
Vous piochez dans une ruche 2 ou 3 cadres avec du couvain que vous placez dans une ruchette, vous introduisez une reine qui a été produite par greffage, ou achetée quelques euros chez un importateur, vous
ajoutez un cadre à construire, vous refermez votre ruchette, vous nourrissez abondamment, vérifiez lors d'une visite unique, que la ponte de la reine est bien démarée, au besoin vous ajoutez un cadre de réserve supplémentaire et hop ! C'est vendu !
Est-ce que cela vaut 120 à 150 euros ? Pour le calcul de rentabilité il n'y a pas mieux ! Mais dans la comparaison, n'est-ce pas très cher payé un "ZERO Qualité" ?
A l'inverse, voici comparativement le travail (schématisé) que j'effectue dans la production d'un essaim.
En début de saison qui ici démarre dans la seconde quinzaine d'Avril, voir mi-mai ces dernières années à cause du réchauffement climatique, je choisis parmi mes lignées suivies, des colonies sur lesquelles je peux prélever 3 cadres de ponte. Ces colonies sont dites "colonies
de choix ou de sélection" car il ne s'agit pas de n'importe quel type de colonies. Ce sont des colonies "mères" que j'ai plaisir à nommer "mes petites mamans" ou SBDC (clin d'oeil à ceux qui ont fait un stage ici).
Il me faut donc pratiquer une sélection minutieuse des cadres pour ce prélèvement. Je place ces 3 cadres dans une ruchette (ou ruche selon la commande de mon client) et je place un cadre neuf à bâtir. A cela,
j'ajoute un cadre contenant de bonnes réserves et provisions. J'ai donc créé "une bouture" pour prendre une comparaison avec le monde végétal
Cette ruchette sera ensuite déplacée une première fois dans un rucher d'élevage puis, quatorze jours plus tard, elle sera déplacée dans un rucher spécifique de fécondation. Une semaine plus tard encore, cette mini-colonie sera rapatriée sur un rucher d'assistance et de contrôle pour recevoir toute notre attention tous les 3 jours jusqu'à son départ pour votre contrée. Au passage, elle sera nourrie au besoin afin d'aider les abeilles à agrandir leur édifice car elles ne disposent encore pas d'un nombre suffisant de butineuses.
Pendant ce temps, les reines doivent commencer leur ponte en temps et en heure, et assurer un minimum de 3 cadres de ponte avant leur partance pour votre rucher. Si ces 3 cadres ne sont pas pondus dans un délai imparti selon notre cahier des charges, alors l'essaim est rebuté car je sais qu'il ne donnera pas totale satisfaction.
Le couvain donc de cet essaim est uniquement le couvain de la reine qui a été élue et élevée lors de l'orphelinage et non un couvain provenant d'une autre reine, d'une autre ruche.
Même si vous n'êtes pas rôdé à l'apiculture, j'espère que mon explication est claire pour votre comparatif. Dans le cas contraire, je vous invite à vous reporter à la lecture et mes explications détaillées dans
mon livre "Comment débuter en Apiculture ?
Parlons chiffres pour bien comprendre
Maintenant, si vous le voulez bien, parlons chiffres... Je vous propose ici de détailler le coût de production d'un de mes essaims:
Sur 350 euros, (quand il s'agit d'essaims de sélection), vous retirez la TVA, il ne reste plus que 290 euros.
A ce montant, on enlève le prix de la ruchette et de sa préparation (dont la trempe en bain d'huile végétale à chaud) soit, arrondissons à 50 euros. Il reste donc 240 euros. Retirez à ce chiffre 110 euros de charges sociales et impôts et 20 euros de frais de gas-oil. Il reste donc 110 euros à répartir entre la main d'œuvre, les cadres et le sirop de nourrissement.
Ces deux derniers postes représentant à eux seuls 30 euros. Le solde est donc de 80 euros. (tout juste de quoi rémunérer 3 heures de travail !
ici il s'agit d'une comptabilité très schématique car je n'ai pas compté les investissements et remboursements sur emprunts et charges d'exploitation les années de vaches maigres
Alors, si après cela vous trouvez que le prix d'un essaim est cher oui, vous avez raison: c'est cher mais il n'y a rien de scandaleux contrairement à ce qui se lit sur internet où l'on voit bien que ces gens qui crient au scandale feraient bien mieux de retourner à l'école en commençant par le CP pour réapprendre l'écriture basique d'une addition et de soustraction et apprendre à compter. Aujourd'hui, qu'est-ce qui n'est pas cher ? Les métiers de l'élevage sont et demeurent les parents pauvres de l'agriculture, à plus forte raison en apiculture où seule la passion nous permet de poursuivre. Bien évidemment, quand on ne paye pas les charges et impôts...
à bon entendeur..
Note:
Sous ce paragraphe, je prêche non seulement pour ma paroisse mais aussi pour l'ensemble des éleveurs professionnels sérieux qui accomplissent un bon travail.
La nouvelle règlementation et législation concernant l'apiculture depuis le Grenelle de l'environnement, impose un numéro de Siret pour tout vendeur d'essaims. C'est une meilleure sécurité pour vous si vous ne connaissez pas le vendeur (on trouve hélas sur internet beaucoup de gens pas sérieux du tout). Attention ! même l'ancien numéro d'apiculteur nommé numéro DSV qui commence par les 2 chiffres de son numéro de département ne suffit plus et ne prouve plus la régularité du vendeur. Soit le vendeur dispose d'un numéro Numagrit (qui n'est pas valable et ne l'autorise pas à vendre des essaims) soit il dispose d'un numéro de Siret qui l'identifie en qualité d'entreprise agricole.
En achetant un ou plusieurs essaims, vous avez de votre coté l'obligation d'ouvrir un registre d'élevage dans lequel doit être mentionné la provenance des essaims - ( même si vous n'êtes qu'au stade amateur et ne souhaitez pas passer en apiculture pro), ainsi qu'avoir fait votre déclaration auprès de la chambre d'agriculture. Chez Abeille & Nature, nous aidons nos clients à se mettre en conformité avec leurs obligations légales.
Vous comprenez peut-être un peu mieux maintenant pourquoi j'insiste lourdement sur mon site pour que vous vous inscriviez à l'un de mes stages de formation, même si vous achetez vos essaims chez un autre éleveur.
Prenez le temps de lire ce qui suit pour ce qui concerne notre travail de sélection comparativement à ce qui se pratique courrament.
La qualité des essaims d'abeilles ne doit rien au petit bonheur la chance !
. Notre travail de sélection, un dur labeur mais qui se révèle gagnant pour nos clients
La confiance de nos clients se mérite ! Notre travail de sélection n'est pas étranger à la qualité des abeilles que nous fournissons.
Ce travail consiste à ne retenir que des "filles" de lignées dont les qualités sont les suivantes:
- - Descendances fréquentes par Supercédure
- - Douceur
- - Bonne prolificité et excellente gestion du couvain
- - Tendance de Résistance au Varroa (bon épouillage)
- - Rusticité
- - Bonne adaptabilité jusqu'à 1400m d'altitude
- - Très peu essaimeuses
- - Se débrouillent et s'adaptent de suite sur toute biodiversité en France, Suisse, Allemagne et le nord de l'Europe
- - Peu gourmande l'hiver, L'abeille noire possède des qualités naturelles de bonne gestionnaire des réserves
- - Capable de redémarrer avec une minuscule poignée d'abeilles après des hivers longs
En 3 volets, j'établis ici un comparatif entre ce qui se pratique couramment et notre notre façon de produire qualitativement afin de vous aider à comprendre pourquoi nos prix semblent plus chers au premier abord:
- - La mise en production des reines de remplacement ou substitution
- - La mise en production des essaims
- - La mise en production de ruches complètes
- 1/- Mise en production d'une reine:
Nombre d'apiculteurs font de l'élevage de reines par opérations de "Picking" ou "Greffage". Cette technique consiste à prélever des jeunes larves dans un cadre de couvain, puis les placer dans des cupules en plastique pour les faire élever par une ruche orphelinée dite ruche éleveuse. Si je l'ai pratiquée dans le passé, j'ai totalement arrêté de produire ainsi et je laisse mes abeilles choisir elles-mêmes leur future reine..
Par cette pratique, il est possible de produire plus d'une centaine de cellules royales dans une seule ruche (dite ruche éleveuse) et en une seule fois. En cas de grosse demande 174
par ruche ! Cette opération peut être renouvelée 3 à 4 fois dans la saison. Même si seulement une reine sur deux parvient à l'exploitation, cela reste une affaire super rentable quand bien même la qualité n'est
pas souvent au rendez-vous sur la longueur de vie de la reine; rentabilité avant tout !
Pourquoi dis-je "que la qualité ne peut pas être au rendez-vous ? Pourtant des centaines d'apiculteurs et autres éleveurs pratiquent ainsi.
Tout simplement parce que dans la nature, ce sont les abeilles qui choisissent les larves qu'elles élèveront comme reines et ne se font pas imposer des larves sélectionnées par la main de l'homme. Le seul
critère subjectif d'un prélèvement de larves est réglé sur la taille de la larve. Mais que sait-on de cette larve ? Répond-t-elle aux critères d'une sélection naturelle par les abeilles-elles-mêmes ? Alors oui
bien sûr les abeilles élèveront ces larves comme des reines mais sachez que quand cette sélection est faite naturellement, la future reine reçoit une alimentation fondamentalement différente de celle qu'elle
aurait reçue en tant que larve destinée à devenir une abeille. Une future reine est alimentée en gelée royale pure dès son éclosion, contrairement à une abeille qui reçoit une gelée royale de qualité et quantité
bien inférieure. Ainsi, bien que cela ne soit pas prouvé scientifiquement, je pense qu'il ne faut pas s'étonner de constater que les reines produites "à la main" tiennent moins la distance par cette pratique.
Après sa deuxième année, il faut impérativement la remplacer (si ce n'est pas déjà trop tard) alors que produite d'une manière naturelle, elle tient facilement ses 3 années, 4 parfois.
. Organisation de la fécondation des reines
Toujours dans cette méthode, quand les reines sont nées, on les place dans des nucléis. Un nucléis est une mini ruchette dans laquelle on introduit 100 g d'abeilles en provenance de "paquets d'abeilles" prélevés dans une ou plusieurs ruches, ainsi qu'une jeune reine née récemment ou bien sur le point de naître.
Ce nucléi est placé dans un rucher de fécondation et on s'assure au bout d'un certain temps que la jeune reine est bien fécondée et a commencé sa ponte (voir le merveilleux film:
"Le Berger des abeilles)
Cette méthode d'apiculture moderne, bien que pratiquée dans le monde entier, offre l'inconvénient de stresser les reines dès le tout départ, raison majeure selon moi, qui produit un taux important d'échecs tant
lors de la fécondation que lors de la mise en ruche (opération dite d'introduction) dans un essaim qui ne sera pas le sien.. (C'est la raison majeure du refus d'acceptation).
La qualité de cette réussite n'égalera jamais le résultat obtenu par une méthode naturelle, celle du choix de la reine par les abeilles elles-mêmes. C'est sûr et certain: c'est une
méthode plus longue, bien plus longue, et qui influe directement sur le prix surtout quand on a le stress des charges sociales (!)
Un autre argument: Dans ce prélèvement, personne ne peut savoir ni connaître la qualité et la potentialité de telles larves à devenir Reines, pas même un apiculteur très expérimenté. Les larves prélevées
sont imposées aux abeilles, qui dans une situation du stress de l'orphelinage n'ont d'autre choix qu'en faire des reines. Très souvent du reste, l'acceptation est difficile au moment de l'introduction en ruche
ou ruchette; il arrive assez souvent que les abeilles attendent la première ponte avant de tuer la jeune reine introduite pour procéder à un remérage. Ce phénomène démontre assez bien qu'une méthode non
naturelle de reproduction met en danger la pérennité de la colonie.
Quand la main de l'homme prélève pour élever des reines, l'instrument de picking utilisé peut provoquer de graves lésions de la larve,
pouvant la rendre plus ou moins handicapée à la naissance (souvent au niveau des pattes postérieures). D'autre part, il faut savoir que le régime alimentaire de cette larve est, dès le départ, faussé
comparativement à une sélection naturelle par l'abeille. Il est connu en effet que la larve qui donnera une future reine et qui est choisie par l'abeille et non par la main de l'homme, est , dès les premières
minutes qui suivent l'éclosion de l'œuf, alimentée comme une reine et non pas comme une abeille. Cette différence est fondamentale même si elle passe inaperçue pour celui qui élève "industriellemen
t" ses reines par opération de Picking ! L'incidence sur le développement de ses glandes est capitale. On a forcément à faire à des reines afaiblies, qui souvent, tiendront difficilement la distance,
raison pour laquelle les reines doivent souvent être changées tous les 18 mois alors qu'elles devraient être en plein jus.
Toujours pour ce qu'il en est avec cette technique, une fois fécondée, il est possible de laisser la reine en "stand by" pendant plusieurs jours, jusqu'au moment où un client passe commande. Dans
le cadre de vente d'essaims, il suffit alors de prélever deux ou trois cadres de couvain par ci par là au gré des ruches disponibles pour constituer un essaim commercialisable dans lequel on introduira une telle
"reine de l'année". C'est ce que je nomme une "technique de collage".
Ces deux méthodes, si elles favorisent une production rapide de reines et d'essaims, contribuent selon moi à l'appauvrissement du bagage génétique qui laisse de moins en moins de place pour "l'esprit
familial" d'une colonie. Il tend au contraire à développer un esprit "individualiste" qui pousse plus facilement les abeilles à l'essaimage.
Les abeilles vont en pâtir car elles ne parviendront jamais à la qualité d'une colonie qui aura suivi un cycle complet dans les règles de l'art de la nature. Si mon propos ne vous convainc pas, faites votre
propre expérience et comparez la méthode de picking avec la méthode par orphelinage. Vous constaterez également que vos abeilles sont beaucoup plus agressives comparativement aux abeilles qui ont choisi et élevé
leur reine, mais également beaucoup moins productives.
. L'insémination instrumentale dite "insémination artificielle" ou mécanisée
La technique de l'insémination instrumentale dite fécondation artificielle est assez bien rodée. En France, il y a d'excellents spécialistes de cette méthode. Le seul avantage de
celle-ci est qu'elle permet de conserver le patrimoine génétique des espèces à près de 100% à la seule condition que "l'opérateur" ait pratiqué et eu recours à une sélection implacable des
faux-bourdons et ne se soit pas contenté de pratiquer juste pour dire de savoir faire. La différence qualitative d'une fécondation naturelle en opposition avec une fécondation instrumentale n'a jamais été
établie et pour cause: La notion du plaisir et de la frénésie du vol nuptial n'est pas prise en compte dans les études scientifiques. Or toute la Création implique ce moment magique, même chez les humains. Y
aurait-il une influence sur la descendance ? Personnellement j'en suis convaincu à 100%, même si je ne peux pas le prouver d'une manière scientifique.
M'adressant ici aux femmes et plus précisément aux mères de famille fécondes (et non pas stériles), je pose la question suivante:
Imaginez que vous n'ayez jamais eu la moindre relation sexuelle y compris pour procréer mais ayant eu recours uniquement à la fécondation in vitro. Ne vous manquerait-il pas quelque chose ?
L'agriculture qui a dans ce sens davantage d'expérience dans le domaine de l'insémination instrumentale, montre que le monde animal issu d'une telle pratique est fragilisé sur le moyen terme à cause d'un
travail trop sélectif. Ces techniques induisent des obligations de plus en plus poussées de traitements vétérinaires produisant une "moindre résistance immunitaire".
En Apiculture, Il faut tenir
compte d'un fait: Celui de la narcose des reines. En effet, car pour inséminer une reine, on pratique une narcose (on l'endort avec du gaz carbonique). A son réveil, voilà que son vagin est rempli de spermes de
faux bourdons encore une fois choisis par la main de l'homme: quel viol !
Bien que ce soit parfois envisagé uniquement dans un but de sauvegarde de l'espèce chez de bons éleveurs, nombre d'apiculteurs pratiquent cette technique en s'arrogeant le droit de leur "maîtrise
incontestée". Peut-on parler d'un respect de la nature quand on pratique l'insémination mécanisée des reines de manière systématique ? Le but ne devient-il pas alors que purement spéculatif ou
commercial ?
Cela me fait penser à ma visite à la foire agricole du canton, spécialisée pour les éleveurs de moutons Charolais. Les brebis et moutons, tous issus de techniques de reproduction
mécanisées trahissaient le coté travesti d'une nature transfuge. Comparativement à mes brebis élevées à l'herbe et au foin l'hiver, sans granulés, celles qui étaient exposées (et de la même race que les miennes)
étaient géantes et surnaturelles.. En agriculture, on a donné aussi dans les OGM avec toutes les controverses que cela suscite; alors qu'on ne vienne pas me parler du respect et de l'amour de l'abeille dans
des conditions similaires mais qu'on ne vienne pas non plus se plaindre par la suite des maladies de l'abeille.. de sa fragilisation et de sa disparition.
Voyez-vous, ce qui tue l'élevage d'abeilles en milieu pro, c'est que les gens qui vendent des essaims ou des reines ont certainement le sentiment qu'ils ne parviendront pas à vendre s'ils sont plus chers que
les copains.. Dès lors, toutes les méthodes de type "raccourcis" sont bonnes à utiliser. Quelle erreur ! J'ajouterai même quelle connerie ! car d deux choses l'une, soit le travail n'est pas valorisé à
sa juste valeur, soit ce qui est produit ne vaut réellement pas plus. Dans les deux cas, c'est du court terme mais qui sera préjudiciable à tous. Mais bon.. c'est le système qui veut cela et chacun est libre de
pratiquer comme il l'entend.
En apiculture, l'insémination instrumentale permet (sur le principe du moins) de s'assurer d'une bonne fécondation de la reine dont la partie vaginale sera inondée et bien "bourrée" d'une quantité
impressionnante de spermes. Il ne leur reste plus après cela qu'à devenir des esclaves de leur ponte. Même dans la nature, les reines n'en reçoivent pas autant !
Chez Abeille & Nature, Christine et moi travaillons à l'ancienne ! Ce sont les reines qui choisissent leur jour de fécondation et si par mégarde, au cours de celle-ci l'une d'entre elles se fait capturer par un frelon, un oiseau ou tout autre prédateur, la colonie montrera ses qualités d'anticipation: Aura-t-elle une reine en réserve ? Si oui, c'est une colonie qui saura se battre et résister, dans le cas contraire, l'essaim ne survivra pas et démontrera qu'il ne le "méritait pas". C'est aussi ce qui contribue à une sélection naturelle contrairement à la technique d'introduction d'une reine fécondée.. qui plus est: mécaniquement.
Enfin, il est démontré maintenant que les reines produites par picking et/ou fécondées artificiellement tiennent moins longtemps la distance en tombant en panne de ponte dès les 18 premiers mois, obligeant l'apiculteur à renouveler ses reines deux fois plus en moyennes comparativement aux reines fécondées naturellement. Ah pour sûr.. elles auront fait des "placards" de couvain.. des bêtes à viande n'est-ce pas ? Si la compétition c'est avoir recours comme dans le cyclisme à l'EPO.. à vous d'en juger, moi, je préfère que mes reines aient connu le plaisir de la vie, de leur vie.
Cependant, rendons à César ce qui lui appartient..
Le seul coté positif de l'insémination instrumentale, c'est la garantie de la pureté de la l'espèce, ce que l'on ne pourra jamais garantir à 100% en fécondation naturelle à cause des trop nombreuses importations
d'abeilles. Dans ce cas précis, cela peut être un moyen de sauvegarde incontestable.
. La technique du Paquet D'abeilles
Je développe cette partie sur une page spécifique ici
. Une méthode fondamentalement différente pour produire des Reines au top !
Puisque nous utilisons le cycle naturel d'un remérage pour produire nos reines et nos essaims d'abeilles. Celles-ci ne proviennent pas d'une opération de picking, mais de l'orphelinage de trois cadres de couvain d'une seule ruche dite ruche mère.
Quand le nouvel essaim a produit une reine et l'a
conduit jusqu'à la fécondation et au démarrage de la
ponte, alors nous isolons cette reine pour honorer vos commandes,
ou bien nous laissons démarrer ce nouvel essaim (voir
chapitre suivant). Cette reine est par conséquent une
"Reine de Choix" c'est à dire qu'elle a été
choisie par les abeilles selon leurs propres critères
de sélection et non le hasard du notre. Comme je le dis en légende de cette photo: ne faites pas de "P.A.P.A" autrement dit de la Procréation assistée par Apiculteur" !
Un procédé naturel permet un taux d'acceptation très élevé lors de
l'introduction d'une reine dans une colonie en
remplacement d'une reine en bout de course. D'autre part,
cela produit des essaims très stables car la reine est née
dans les règles de la nature ce qui ajoute beaucoup de
plaisir et de satisfaction à leur acquéreur..
Avant de procéder à l'expédition, nous procédons à
un contrôle strict répondant à notre cahier des
charges dont la vérification d'un bon démarrage de la
ponte avec une courbe ascendante constante de la nouvelle reine.
Croyez-moi (ou faites en l'expérience) et vous verrez dans la comparaison des deux méthodes, que celle que j'ai choisie impose et requiert beaucoup plus de temps et d'attention que la première d'une part, mais que le choix effectué par les abeilles et non la main de l'homme laisse place au respect d'une méthode beaucoup plus proche de la nature. Maintenant, il est plus facile de comprendre que le prix de vente a, dans notre cas, rien à voir avec la production d'une reine "industrielle". Quand nous produisons une seule reine, un éleveur "industriel" en aura produit au minimum cent fois plus, mais nous tenons bon et refusons de céder à cette voie de facilité quittes à connaître un chiffre d'affaires bien inférieur. Souvenez vous que le schéma de production de nos reines, équivaut à produire un essaim. La seule différence est que l'essaim orpheliné devra produire une nouvelle reine sur la ponte de leur mère, cette fois pour donner naissance à une nouvelle famille que nous laisserons vivre et se développer comme tel dans nos propres ruchers.
-2/- La Mise en production d'un essaim d'abeilles dit essaim artificiel:
Bien que cette page soit plus détaillée dans la partie "essaims" du menu, voici un résumé de cette page.
La plupart du temps, quand les prix de vente correspondent plus à un "prix de
marché" qu'un prix de revient d'un long travail de sélection,
il est facile de créer des essaims pour les commercialiser dans
les meilleurs délais, ce qu'ils deviendront n'étant encore une
fois, pas le
problème du vendeur. On trouve des essaims d'abeilles à tous
les prix: cela va d'une centaine d'euros à 400 euros voire plus selon la
reine demandée. Pour vendre vite et à un prix de marché des
essaims en début de saison, voici la méthode
très largement employée:
Comme nous venons de le voir, on rassemble dans une ruchette, 2 ou 3 cadres de couvain prélevés ci ou là au gré des
ruches fortes disponibles ou moyennement fortes. Puis, on introduit une reine venant d'un
nucléis de fécondation (voir plus haut) et hop.. on obtient un
essaim commercialisable que l'on vend à un prix de marché
(Prix de marché = prix moyen sur le marché de vente
d'essaims soit actuellement une centaine d'euros). Peu de travail, peu de contrôles.. mais l'essaim est né
dans l'irrespect total des étapes naturelles. Du reste, il est souvent créé la veille de
votre prise en possession (!) Il y a 20 ans, on procédait déjà
commercialement de la sorte et sur des publicités de fournisseur
d'essaims on pouvait même lire que la ponte de la reine était
contrôlée sur 10 jours !
De nos jours la technique est restée
la même et c'est pour cette raison que le prix de vente d'un
essaim n'a rien à voir avec celui d'un éleveur qui engage sa
réputation. Comment ne pas se plaindre dès
lors de l'accroissement des pertes de ses colonies ? Ce sont des
méthodes rapides qui permettent de satisfaire l'impatience de
certains "nouveaux apiculteurs" ou de ceux qui ont
perdu leur colonies pendant l'hiver et qui veulent à tout prix être servis en tout
début de saison (Heureusement, loin de moi cette clientèle, mais,
je le reconnais, il y a de la place pour tout le monde).
Personnellement, je trouve que l'agriculture nous fait assez de
mal par l'utilisation de ses pesticides pour contribuer et
donner à l'apiculture un surcroît de mortalité ! Analysez bien
tout si vous perdez vos colonies et vous comprendrez mieux mon
propos.
. Chez Abeille et Nature, on ne travaille pas de la sorte..
Mais, dès l'origine, on prélève 3 cadres de couvain avec des abeilles dans une seule et même ruche mère dite aussi "souche" de notre élevage.
Ces 3 cadres sont "orphelinés" c'est
à dire isolés ce qui obligera
les abeilles à choisir parmi les jeunes larves qui
écloront dans les heures à venir, celles
qui seront élevées et dont une seule deviendra leur reine, tout comme nous l'avons vu
plus haut pour l'élevage des reines. Elle dressent donc
plusieurs cellules royales qu'elles vont
accompagner jusqu'à la naissance puis la fécondation de
la reine qui naîtra. Cette fécondation aura lieu
naturellement dans l'un de nos deux ruchers de fécondation,
spécifiquement constitué pour cela en zone de montagne.
Cela demande beaucoup de temps ainsi qu'un suivi sérieux, mais
cette méthode ancestrale produit des essaims très stables car la
reine naît dans sa ruche, au milieu de ses sœurs avec
lesquelles elle va fonder une colonie
"familiale" ce qui demande environ 6 semaines de
travail et de suivi contre 10 à 20 fois mois de temps
avec la méthode décrite plus haut. D'autre part, nous
respectons la quantité de cellules royales produites
par les abeilles. Si elles décident d'en dresser
plusieurs, nous avons remarqué que ce n'est jamais en vain
et par conséquent,
Nous nous interdisons d'en prélever pour favoriser la
production d'autres essaims, dont la reine ne serait
plus alors une vraie une reine de choix. Pour produire
un essaim, il faut compter pas moins de 7 heures de
travail (souvent à 2 personnes) pour le conduire à maturité, réparties en minimum
une trentaine de visites. Dans le calcul du prix de
revient, il faut ajouter le temps passé pour des essaims
qui seront retirés pour n'être pas rentrés dans les normes
de notre cahier des charges ce qui va représenter au total
une bonne vingtaine d'heures de travail. Connaissez-vous
beaucoup d'artisans qui accepteraient de travailler pour
15 euros de l'heure ?.
Tout essaim produit et
commercialisé par Abeille et Nature est un essaim
confirmé !
Alors "qu'est ce que ce que ça que c'est" comme
disait Zavatta le clown célèbre ?
Tout est question de dates:
Il faut entre 11 et 14 jours pour faire naitre une reine
selon si l'on part de la ponte ou de l'éclosion de l'œuf
+ 5 jours après sa naissance pour sa fécondation (si
les conditions météos sont satisfaisantes)
+ 10 jours
d'attente avant sa 1ère ponte si tout se poursuit
normalement
+ 18 ou 21 jours avant de voir naître ses
premières filles
(Vous noterez au passage que cela fait
beaucoup de "si")
Nous sommes donc au 44ème jour. Mais
il faut encore que la reine prouve sa capacité à dresser
sa propre famille. Nous l'observons au minimum sur 21 à 25
jours au cours desquels sa ponte doit impérativement
s'établir sur 3 cadres.
Si tel est le cas, l'essaim
est déclaré conforme, Dans le cas contraire les
circonstances sont étudiées: mauvaises conditions météo,
faiblesse de la reine etc.. et une décision est alors
prise soit pour un remérage soit pour un délai de sursis.
Nous sommes donc au minimum à 70 jours pour que l'essaim
vous appartienne ! Il n'y a vraiment pas photo dans la
méthode, vous en conviendrez mais ce que vous ignorez
pour l'instant peut-être, c'est que votre temps d'attente sera grandement
récompensé..
En effet, cet essaim étant une "vraie
famille", son développement va allègrement rattraper le
temps perdu comparativement à un essaims de "collage ou
industriel"..
. -3/- Mise en production d'une ruche:
Quand vous achetez une ruche complète avec son essaim d'abeilles de l'année chez Abeille &
Nature, il ne s'agit pas d'un paquet d'abeilles introduit au
sein de quelques cadres de couvain avec l'introduction d'une
reine fécondée. Il ne s'agit pas non plus d'un essaim produit
industriellement; Il ne s'agit pas non plus d'une ruche en
fin de vie dont on chercherait à se débarrasser ou enfin, d'un essaim
capturé..
Quelque soit
le moment de la vente de nos ruches, celles-ci ont été mises en
production spécifiquement pour satisfaire votre commande et cela
demande malheureusement un peu de temps. Seules les personnes
avisées respecteront cette absolue nécessité; les autres feront
très certainement, hélas pour elles, l'expérience de colonies
souvent instables.. qu'elles perdront bien probablement au premier hiver
faute d'avoir entendu ce message.
Alors bien sûr il y a le prix.. L'achat d'un essaim au singulier
comme au pluriel chez un éleveur pro mérite votre réflexion:
Outre le fait de céder à l'impatience, démarrer sur de bonnes
bases n'est -il pas primordial ? Voilà la clientèle que je
recherche et que je m'empresse de servir de mon mieux.
Quand il s'agit d'un essaim produit en début de saison, Les
abeilles vont très vite pour tirer de nouveaux cadres et le
travail de finition se fera directement dans votre rucher. Afin
que vous puissiez en disposer à la date convenue, nous pouvons être
amenés les années avec de mauvaises conditions météo, à renforcer ce jeune essaim par un ou deux cadres de
couvain mais dans ce cas, uniquement en provenance de la ruche mère
, celle qui a fourni les cadres à l'origine de l'essaim,
afin que les bons codes olfactifs ne deviennent pas source de
problèmes et de conflits entre abeilles.
Ainsi, il peut arriver que cette jeune colonie puisse opérer en saison, une toute
première rentrée de miel dans la hausse, le tout dans un bon
esprit familial auquel nous tenons plus que tout au monde pour
une apiculture agréable et réussie.
Cette méthode permet par nos critères de sélection, d'obtenir
des colonies vraiment stables, douces et
paisibles.
Sur ce site internet, vous verrez par ailleurs de nombreuses
vidéos dans lesquelles Christine et moi travaillons à mains nues
et souvent en chemisette ou teeshirt quand il fait bon. Ce respect du travail
de la nature nous permet d'engranger les félicitations de notre
clientèle et une publicité par le bouche à oreille nettement
au-dessus du rapport de ce site web. Du reste, notre production étant
volontairement limitée pour favoriser la Qualité, et malgré
un prix de vente au-dessus des prix de marché, nous refusons
chaque année beaucoup de commandes. C'est aussi notre choix..
Marchant à contre-sens de l'industrialisation, nous privilégions
l'artisanat apicole, source de vraies valeurs et du respect des
abeilles.
Mais quel bonheur et
quelle récompense attendent les personnes qui auront compris ce message
!
. 4/- Un travail tout au long de l'année
Comme nous sommes en région de moyenne montagne, nous travaillons 12 mois sur 12, même l'hiver. A ce sujet, voici un petit reportage qui vous montrera que nous apportons le plus grand soin à nos colonies.. Cliquez sur l'image ci-dessous
Ma Conclusion ?
Si dans le passé, j'ai travaillé la reproduction de mes reines par picking puis exploitation en ruchers de fécondation, j'ai totalement abandonné cette méthode pour ne me consacrer plus
qu'à la sélection naturelle des larves par les abeilles. J'obtiens maintenant un résultat qui n'a rien à voir avec ceux obtenus par les méthodes modernes d'apiculture. Certes, cela engendre un surcroît de travail,
de vigilance et de surveillance, mais celui-ci est amplement récompensé en termes de résultats.
Ce n'est certainement pas pour rien que Suisses et Allemands me confient la réalisation de leurs essaims, surtout quand on connaît l'énorme difficulté que cela représente à cause des restrictions douanières et
vétérinaires. Aussi, si j'ai un conseil à donner ici, c'est de revenir sur les méthodes ancestrales de divisions pour obtenir des essaims, plutôt que les opérations de greffage ou de picking.
Notre exigence de sélection et de labeur apportent une qualité qui se mérite mais qui en contre partie se paye, c'est certain.
Souvenez-vous que vous devenez acquéreur d'un produit issu d'une sélection naturelle productrice de la meilleure qualité qui soit, et dont la stabilité constituera avant tout un
pilier pour la fondation ou le redressement de vos ruchers. Calmez votre impatience d'acquérir des essaims à tout prix en début de saison. Je dis toujours que les essaims de l'année ne peuvent pas tout à la fois
se développer et produire du miel ! Tant mieux cependant si, grâce à un biotope exceptionnel, vous en récoltez un peu mais là n'est pas l'enjeu. Apprenez à conduire et développer vos essaims plutôt qu'à les doper
pour qu'ils produisent. Si vous parvenez à boucler un premier tour de 365 jours avec 4 premiers essaims, alors vous aurez la satisfaction de produire non seulement du miel l'année suivante, mais aussi de
développer 4 nouveaux essaims sur ces colonies. Vous pourrez doubler votre cheptel sans problème.
Chacun est libre d'acheter ses reines, ses essaims ou ses ruches à qui bon lui semble et au prix le plus bas si c'est l'unique critère retenu.
Pour ce qui nous concerne, nous ne pouvons pas aligner notre tarification sur des prix qui ne correspondent pas à l'investissement d'une somme de travail très méticuleux (je dis "nous" car Christine,
mon épouse travaille également aux ruchers d'élevage et de recherche) ainsi que d'un très lourd tribu payé en charges sociales et charges d'exploitation.
Notre clientèle est avant tout une clientèle sérieuse et réfléchie. Elle se compose tant de particuliers amateurs que de professionnels à la recherche en tout premier lieu d'une qualité haut de gamme et
qui souhaite s'assurer de prendre ou reprendre un bon départ dans le monde si merveilleux de l'apiculture. C'est aussi et surtout une clientèle soucieuse de la disparition de l'espèce et qui a conscience de l'enjeu
actuel.
Enfin, la production d'essaims "industriels" ne peut que contribuer à la fragilisation d'une abeille déjà en voie de disparition, ce contre quoi nous luttons Christine et moi au quotidien. De toutes
manières et à l'évidence, ce genre d'essaims est de très courte satisfaction, ce que je trouve regrettable car cela ne produit que déception et amertume lorsque la mortalité est là.
Le court terme n'est pas l'idée que je me fais de l'apiculture. La "bâtardisation" des abeilles ne peut conduire tôt ou tard qu'à une catastrophe déjà évidente. L'agriculture est souvent pointée du
doigt pour son empoisonnement aux pesticides et à l'appauvrissement des écosystèmes, mais la disparition de l'abeille, outre encore les modifications climatiques, est liée aussi en grande partie au non respect de
règles simples ignorées dans l'aveuglement du "vite vite, je veux des abeilles".
Il est grand temps de prendre conscience que seule l'acquisition d'essaims de qualité puis, élevés dans le respect du cycle biologique de l'abeille, fera des ruchers de qualité dans lesquels il n'y a pas de place pour le tout venant quelque soit le nombre de ruches possédées ou leurs différents types. Il suffit de lire les forums sur le net à ce sujet et se rendre compte du nombre impressionnant de personnes qui cavalent à vouloir retrouver des essaims car les leurs ont péri l'année précédente ou pendant l'hiver. Ces personnes n'ont peut-être pas compris que l'apiculture commence par le respect de la nature et du cycle naturel des abeilles. Vous qui avez eu la patience de me lire jusqu'ici, Ne vous battez plus à contre sens de la nature mais faites de votre apiculture, un loisir (ou une profession) qui vous donnera satisfaction année après année, c'est le meilleur des choix; en attendant, c'est le mien et j'espère de tout mon cœur que ce sera aussi le votre. Pour poursuivre dans ce sens, lisez ma page sur l'apiculture équitable
Vous avez besoin d'acheter des essaims stables ? Des ruches de production ou des reines de sélection ?
Avec Abeille & Nature, sincèrement, vous êtes à une bonne adresse ! Quant à la différence de prix, vous l'aurez compris, elle sera très vite amortie. C'est Promis même si mes essaims sont plus chers
que les essaims "industriels" !
Un dernier conseil si vous ne passez pas par Abeille et Nature: vérifiez le numéro de Siret du vendeur d'essaims ! Celui-ci doit impérativement disposer d'un numéro de Siret et non d'un numéro Numagrit qui
permet de pratiquer l'apiculture mais qui interdit de vendre. Chez Abeille & Nature, chaque essaim est facturé et vous pouvez régler par tout moyen à votre convenance. Une facture vous sera établie ainsi que
pour chaque essaim livré, une attestation de bon état sanitaire et sa fiche de traçabilité.
Vous avez déjà des abeilles ? Faites vos propres essaims en apprenant ! Cliquez ici
Oui, La Qualité redevient Nature ! Merci de votre confiance.
Bonus:
En Février, bon nombre de colonies arrivent à leur fin de vie.. parfois avant la jonction avec les abeilles de printemps. Vous souhaitez aider vos abeilles ?
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